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La planification écologique démarre par le Grand Est
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La planification écologique démarre par le Grand Est

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La planification écologique, chantier lancé par Emmanuel Macron à l’orée de son second mandat, prend désormais forme à travers le plan "France, nation verte". Son déploiement aura lieu région par région et démarre avec le Grand Est via une première phase de concertation "Grand Est, région verte".

Le président de la région Grand Est Franck Leroy lors de la présentation de la première démarche de planification écologique en France : "Grand Est, région verte" — Photo : Région Grand Est

Le Grand Est avance en première ligne sur le sujet de l’environnement en dévoilant la première étape de la planification écologique appliquée à la région sous le nom "Grand Est, région verte". Pour l’occasion, Franck Leroy, président de la région Grand Est et Josiane Chevalier, préfète de la région Grand Est, présentaient conjointement à Metz la première étape de la planification écologique dans la région : la concertation. "Il n’y a pas de débat sur le constat, nous battons des records de températures jour après jour, nous connaissons des feux de forêts inédits dans le Grand Est, et 80 000 personnes ont été approvisionnées en eau par citerne l’an passé", attaque le président de région lors de sa prise de parole. Aussi, partant d’un constat commun, il s’agit pour la région d’échanger secteur par secteur, territoire par territoire, "jusqu’à l’automne", pour bâtir la feuille de route du Grand Est en matière de transition écologique.

La planification écologique région par région

Car l’idée est bien de décentraliser la gestion de la planification écologique à l’échelle régionale, à travers le conseil régional et la préfecture de région. À titre d’exemple, le fonds vert, dotation de l’État aux préfets de région pour financer la transition écologique dans les territoires, "représente 160 millions d’euros pour la région Grand Est, dont 100 millions déjà engagés", pointe Josiane Chevalier. Et d’ajouter : "Les fonds publics pour la transition environnementale n’ont jamais été aussi importants et aussi décentralisés".

Les services de l’État sont toutefois bien à l’œuvre pour calibrer les enjeux. Ainsi, Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique, présent pour cette présentation, a pris le temps de détailler secteur par secteur les objectifs de décarbonation. Transport, rénovation énergétique des bâtiments, agriculture, industrie, la marche est importante : "Il faut réaliser en 8 ans la même réduction des émissions de gaz à effet de serre que lors des 30 dernières années", ambitionne le haut fonctionnaire.

La région Grand Est face à ses particularités

Dans le Grand Est, en plus de la déclinaison des enjeux nationaux comme le transport et l’énergie, certaines thématiques spécifiques à notre territoire apparaissent. À titre d’exemple, la forêt, "un puits de carbone qui a vu sa capacité d’absorption du CO2 divisée par deux en 10 ans" aux dires du secrétaire général à la planification écologique, sera un enjeu fort pour la région par la sélection d’essences nouvelles et la préservation des écosystèmes existants.

Autre enjeu de taille pour le Grand Est : la transformation industrielle de sites de productions fortement énergivores : "Treize des 50 plus gros sites industriels consommateurs d’énergie sont dans la région Grand Est", indiquent les services de la région. L’ensemble des 50 sites doit réduire de 18 millions de tonnes de CO2 ses émissions d’ici 2023. À titre d’exemple, le site de Solvay en Meurthe-et-Moselle a mis sur la table 225 millions d’euros pour diviser ses émissions de GES par deux. L’investissement sera forcément un élément clé, encore inconnu : "Il n’y a pas encore de compilation du budget alloué à la planification écologique, à plus forte raison que l’écologie s’instille dans beaucoup de pans de nos actions, comme le transport par exemple", conclut Franck Leroy.

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