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La transition énergétique du site Solvay de Dombasle va coûter 225 millions d'euros
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La transition énergétique du site Solvay de Dombasle va coûter 225 millions d'euros

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L’usine de production de carbonate de soude du groupe chimique Solvay installée à Dombasle-sur-Meurthe, en Meurthe-et-Moselle, va abandonner définitivement le charbon au profit des combustibles solides de récupération.

Le projet Dombasle Energie est soutenu par la Région Grand Est et l’Ademe — Photo : Dombasle Energie

"Notre feuille de route de développement durable et vise notamment la neutralité carbone à horizon 2050." Fixé par Ilham Kadri, PDG du groupe chimique Solvay, cet objectif ambitieux rend caduque l’importation de 200 000 tonnes de charbon chaque année pour alimenter les chaudières de l’usine de production de carbonate de soude du groupe à Dombasle-sur-Meurthe, en Meurthe-et-Moselle. Dans un communiqué du 16 février, le groupe belge, qui a réalisé un chiffre d’affaires net de 9 milliards d’euros en 2020 et emploie 21 000 salariés, a officialisé le projet de transition énergétique de l’usine meurthe-et-mosellane.

Diviser par deux l'empreinte carbone

"Le projet consiste à remplacer trois chaudières à charbon par une chaufferie équipée de deux fours fonctionnant à base de CSR [Combustibles solides de récupération], constitués de déchets qui ne peuvent être recyclés, ce qui permettra de diviser par deux l’empreinte carbone de l’activité industrielle", détaille Solvay, qui a choisi de s’allier à Veolia. Le groupe français fournira les 350 000 tonnes de CSR nécessaires dès 2024 : "La nouvelle installation sera construite par Solvay et exploitée par Veolia, et aura une capacité de 181 mégawatts (MW) thermiques et 17,5 MW électriques réutilisés dans le processus industriel. Ce projet nécessitera un investissement de 225 millions d’euros avec une mise en service prévue pour 2024."

Baisse des émissions de CO2 de 50 %

"Ce projet majeur assure l’avenir de notre site historique et confirme la détermination de Solvay de transformer l’industrie européenne du carbonate de soude, pour le rendre plus durable et compétitif, et mieux servir nos clients à long terme", souligne Philippe Kehren, président de la division "Soda Ash & Derivatives" de Solvay. "Il s’inscrit dans la même dynamique que le projet de transition énergétique développé sur notre site allemand Rheinberg."

Outre la diminution de 50 % des émissions de CO2 du site lorrain, le groupe entend aussi sortir de la dépendance à un charbon importé de l’étranger et soumis à la volatilité du prix des combustibles fossiles ainsi qu’aux taxes imposées par la réglementation européenne pour l’utilisation de charbon.

Un gain de compétitivité qui devrait permettre "la pérennisation du site et la préservation du bassin d’emploi, soit 1 000 emplois directs et indirects", souligne le groupe. Parmi les autres bénéfices attendus, Solvay veut aussi parvenir à réduire sa consommation d’eau de 7 %.

"L’objectif de Veolia est de développer une véritable filière de valorisation énergétique pour des déchets qui ne peuvent pas être recyclés en matière", précise Anne Le Guennec, directrice générale recyclage et valorisation des déchets de Veolia France. Le groupe français (179 000 salariés, 26 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020), veut devenir "l’entreprise de référence de la transformation écologique". Dans le domaine de l’énergie et des déchets, Veolia revendique la production de "43 millions de mégawattheures" et a "valorisé 47 millions de tonnes de déchets".

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