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La coopérative CAPL investit 15 millions d'euros dans un site industriel dédié au quinoa 
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La coopérative CAPL investit 15 millions d'euros dans un site industriel dédié au quinoa 

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La coopérative angevine CAPL va lancer en avril 2022 la construction d’un nouveau site industriel à Longué-Jumelles pour un investissement de 15 millions d’euros. L’équipement va permettre à la coopérative basée à Thouarcé d’assurer le conditionnement du quinoa et de renforcer cette filière dans le département.

3 500 tonnes de quinoa ont été produites en Anjou en 2021. La CAPL veut accompagner le développement de la filière avec un nouveau site industriel — Photo : Quinoa d'Anjou

Actuellement, le Maine-et-Loire est le seul département français où est cultivé le quinoa. Une filière, Quinoa d’Anjou, s’est développée depuis 12 ans autour d’environ 400 producteurs et dans laquelle s’est engagée la CAPL (Coopérative Agricole des Pays de la Loire). Cette dernière accueille sur un de ses sites, à Brissac-Quincé, la production annuelle de plus de 3 000 tonnes (3 500 tonnes en 2020), dont 10 % en bio, qui y est conditionnée. Le quinoa d’Anjou est ensuite commercialisé auprès d’industriels de la GMS, des boutiques spécialisées et du secteur de la restauration.

Devant l’engouement pour ce produit et les perspectives de développement qu’offre la filière, la CAPL, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 107 millions d’euros en 2020, a décidé d’investir 15 millions d’euros dans une nouvelle unité industrielle. Pour ce faire, elle a fait l’acquisition d’un terrain de 7 hectares à Longué-Jumelles sur lequel elle lancera à partir d’avril 2022 la construction d’un site industriel de 20 000 mètres carrés, baptisé Perles d’Anjou. "Le quinoa d’Anjou figure parmi les produits tendances auprès des consommateurs, souligne Christian Blet, président de la CAPL et lui-même producteur de quinoa. C’est aussi un levier de développement pour la coopérative. Avec la création de Perles d’Anjou, nous nous donnons les moyens de faire perdurer cette filière locale et d’augmenter la capacité de stockage nécessaire à un approvisionnement tout au long de l’année."

Une capacité doublée

Si le site actuel de Brissac-Quincé de la CAPL peut réceptionner, nettoyer, calibrer et ensacher chaque année 5 000 tonnes de graines alimentaires, Perles d’Anjou offrira une capacité de 10 000 tonnes. Le site de Longué-Jumelles comprendra une partie réservée à la réception et à la mise aux normes humidité des marchandises, trois lignes de triage de graines, un silo de stockage d’une capacité de 6 000 tonnes et deux lignes d’ensachage pour le conditionnement des graines. Aussi la coopérative envisage-t-elle d’ouvrir l’équipement, unique dans l’Ouest, à d’autres productions comme les pois chiches, les lentilles ou le sarrazin.

"La modernité des installations et des lignes de triage va permettre de réaliser un travail minutieux de préparation des graines, ajoute Christian Blet, et garantir une qualité irréprochable pour l’alimentation humaine. C’est un projet porteur pour tous nos adhérents engagés dans la production de graines, mais aussi pour les autres structures de la région qui trouveront en local une solution à leurs besoins." Le futur site industriel, qui devrait permettre la création de quatre emplois en plus des six personnes qui travaillent actuellement à Brissac-Quincé, sera en partie opérationnel l’été prochain, avant de l’être pleinement pour la récolte 2023. Outre les aides publiques attendues, la CAPL va créer une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) pour permettre à toutes les personnes qui le souhaitent de prendre des parts dans le financement du projet.

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