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La confiserie d'olives Le Brin d'Olivier diversifie ses canaux de ventes
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La confiserie d'olives Le Brin d'Olivier diversifie ses canaux de ventes

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Reprise en 2015 par Bruno Fleith, la société Le Brin d'Olivier, spécialisée dans les olives et produits à base d'olive à Nyons, dans la Drôme, développe à la fois sa gamme de produits locaux et élargit ses canaux de distribution.

Bruno Fleith, qui a repris Le Brin d’Olivier en 2015, souhaite aujourd’hui diversifier ses canaux de distribution — Photo : DR

Si Montélimar est réputé pour son nougat, à quelques dizaines de kilomètres de là, la ville drômoise de Nyons a fait de l’olive et de l’huile sa spécialité. La société Le Brin d’Olivier, fondée en 1976, en a fait sa marque de fabrique. Reprise en 2015 à la famille du fondateur par Bruno Fleith, l’entreprise cultive et capitalise sur ce produit de terroir.

"À l’origine, le fondateur de l’entreprise a mis au point une technique de désamérisation des olives et vendait uniquement ses produits au détail. Par la suite, ses enfants ont accéléré les ventes en commercialisant les olives en grandes et moyennes surfaces en sachets souples", rappelle le dirigeant.

Développement de la gamme

L’entreprise commercialise aussi bien des olives de Nyons et de la Picholine du Gard que des olives importées du Maroc, d’Espagne ou de Grèce. Selon l'interprofession France Olive, 1 200 tonnes sont produites en France quand la consommation annuelle des Français dépasse les 67 000 tonnes. "La France est très dépendante des importations", relève le dirigeant.

À son arrivée, Bruno Fleith maintient la direction entamée mais s’attache à revaloriser l’olive locale. Il décide en 2017 de remettre au catalogue l’olive AOP de Nyons, abandonnée par les anciens propriétaires. Une amélioration de la gamme qui fait de la PME le seul opérateur local à vendre l’appellation protégée dans toute la France.

En 2020, il propose également une petite gamme d’olives bio, malgré le faible volume produit localement. "Si le sourcing français est compliqué, nous sommes attachés à travailler avec des producteurs locaux, les rémunérer au juste prix tout en les accompagnant dans l’amélioration de leur productivité", souligne Bruno Fleith.

Au global, l’entreprise, qui réalise 5,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 pour une quinzaine de salariés, commercialise chaque année près de 950 tonnes d’olives. "Les olives AOP de Nyons et Picholines représentent 20 % de notre activité", note-t-il. En parallèle, le dirigeant développe la gamme et l’ouvre aux produits transformés à base d’olive - huiles et tapenades notamment. "Nous redéfinissons régulièrement nos recettes. En 2021, quatre d’entre elles seront réinventées", explique-t-il.

Export et diversification de canaux

Le Brin d’Olivier a trouvé sa place dans un marché local réparti entre une multitude de producteurs locaux et la Vignolis, la coopérative du Nyonsais qui distribue du raisin, du vin et des olives. Bruno Fleith souhaite désormais valoriser le terroir et sa gamme de produits français à l’international. "Nous avions commencé à travailler l’export en initiant des missions en Europe centrale et Dubaï juste avant le Covid-19, qui a tout stoppé", concède le dirigeant, qui compte relancer son démarchage international à la rentrée.

En attendant, pour développer ses parts de marché, Bruno Fleith vient de lancer sa marque sur la plateforme Amazon. "Nous avons fait travailler des étudiants de l’EM Lyon pour trouver la marketplace e-commerce qui correspondait le mieux à nos besoins et gagner en visibilité", affirme le dirigeant, dont les produits sont déjà référencés auprès des cinq plus grandes enseignes de la distribution. "D’ici deux ans, nous souhaitons réaliser 20 % de nos ventes hors GMS, en visant aussi la restauration hors foyer", avance-t-il.

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