La Confiserie du Roy René, basée à Aix-en-Provence a inauguré, à Marseille, courant octobre, sa onzième boutique, sur 55 m², rue de la République. "La croissance de l’entreprise passe par la croissance de nos boutiques", confie, à cette occasion, Laure Pierrisnard, directrice générale de la société, créée en 1920 par Ernest Guillet et rachetée en 2014 par Olivier Baussan, fondateur de L’Occitane. Depuis l’intégration au groupe familial Territoires de Provence, la Confiserie entend diversifier son activité en proposant non seulement une gamme de produits plus importante, au-delà du traditionnel calisson d’Aix-en-Provence, mais également en élargissant son réseau de distribution afin d’être moins dépendante de la grande distribution. Actuellement, sur les 11 boutiques de la Confiserie, six sont en propre. "Nous souhaitons voir la part de la grande distribution se réduire au profit de nos boutiques, y compris en ligne et de nos points de vente du circuit traditionnel (boutiques d’aéroport, épiceries fines…) et ainsi disposer d’une distribution réellement omnicanal", ajoute la directrice.
Depuis la reprise de l’entreprise, la part de la grande distribution est ainsi d’ores et déjà passée de deux tiers à un peu moins de 50 % d’un chiffre d’affaires qui a évolué de 10 à 15 millions d’euros. La logique de développement des boutiques de l’entreprise demeure toutefois avant tout régionale. "Nous voulons rayonner autour de notre base d’Aix-en-Provence, sur l’ensemble du Sud-Est. Nous avons néanmoins deux implantations hors de cette zone à Angers, Cité natale du Roy René, et à Dijon, où nous avons notamment créé une recette de calissons au cassis noir de Bourgogne." Les boutiques intègrent également des produits issus des trois autres entreprises du groupe d’Olivier Baussan (la Confiserie chocolaterie Leblanc, la Maison Brémond et la Biscuiterie de Forcalquier). "Tous ces produits nous permettent de proposer une véritable gamme moins dépendante du calisson et avec une distribution moins saisonnière".
Un engagement dans des filières locales
L’entreprise, qui compte 90 salariés et dont l’effectif monte à 140 en période de fêtes de fin d’année, est par ailleurs labellisée Entreprise du patrimoine vivant depuis 2012. "Cette labellisation symbolise parfaitement notre logique et l’ADN de l’entreprise. Nous sommes dans la préservation et la transmission du patrimoine et dans le même temps, comme ce patrimoine est vivant, nous sommes également dans l’innovation, dans l’ajout permanent de nouveaux produits". Soucieuse de son impact environnemental, l’entreprise est également impliquée dans la reconstitution des filières provençales de l’amande et de la pistache. "En 2015, avec la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, nous avons lancé la plantation de 1 000 hectares d’amandiers, dont 700 ont été réalisés. Il faut toutefois plus de cinq ans pour que les arbres donnent une pleine récolte et pour l’instant ces amandes demeurent minoritaires dans nos achats qui proviennent principalement d’Espagne". L’entreprise consomme entre dix et vingt tonnes d’amandes par an, soit environ 10 % des tonnages globaux des approvisionnements de la confiserie. Depuis 2018, avec la Chambre d’agriculture du Vaucluse, ce sont 70 hectares de pistachiers qui ont également été plantés. "Nous sommes davantage dans une logique de recherche et de laboratoire afin de déterminer comment la pistache résiste au froid et au chaud notamment", précise Laure Pierrisnard.
