Inesia veut accompagner les entreprises pour innover en e-santé
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Inesia veut accompagner les entreprises pour innover en e-santé

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La Plateforme Régionale d’Innovation en e-Santé Mutualisée (PRIeSM) a lancé Inesia, le service d’accompagnement pour les entreprises du Grand Est qui innovent dans le secteur de la santé.

— Photo : ©Jean-Luc Stadler

La Plateforme Régionale d’Innovation en e-Santé Mutualisée (PRIeSM) vient de lancer Inesia (Innovation-E-Santé-Intelligence artificielle), un service d’innovation en e-santé destiné aux entreprises du secteur. « Il ne s’agit pas de faire ce que font déjà l’incubateur Semia ou le pôle de compétitivité Biovalley, précise Gaston Steiner, le président de PRIeSM, mais de compléter leur offre sur un secteur très précis : la e-santé ».

Du stockage de données de santé

Parmi ses services facturés aux entreprises, Inesia propose de l’accompagnement juridique, notamment en matière de protection des données. « Le règlement général sur la protection des données (RGPD) est un sujet majeur », estime Gaston Steiner. La plateforme met également à disposition des porteurs de projets des moyens mutualisés comme des entrepôts pour données. Ils sont interopérables et permettent donc le partage de ces données entre utilisateurs grâce à une norme ouverte de gestion, de stockage, de récupération et d’échange de données, la norme OpenEHR. Le partenaire industriel choisi pour travailler avec cette norme est la société slovène Better, spécialisée dans ce domaine. Pour le cloud, c’est l’éditeur français de logiciels Dassault Systems qui a apporté sa solution 3DS Outscale. Enfin, la société française de services du numérique Capgemini est chargée d’intégrer tous les composants selon les besoins des start-up. Le troisième service apporté par Inesia est l’accompagnement des entreprises pour l’obtention de labels ou le suivi des appels à projets.

Du suivi à distance des patients

Début septembre 2020, une trentaine de porteurs de projets bénéficiaient des services d’Inesia dont RDS (Pas de CA, sept collaborateurs), une société de Palo Alto aux États-Unis, nouvellement installée à Strasbourg. Elle a créé un patch connecté qui permet de mesurer les paramètres vitaux des patients après une opération. L’association mulhousienne Réseau APA (CA : 122 M€ ; 5 150 collaborateurs), spécialisée dans les soins à domicile, fait également appel au soutien d’Inesia pour développer un système de repérage de la dénutrition chez les personnes âgées. L’Institut de chirurgie guidée par l’image (IHU) de Strasbourg développe quant à lui Météo Covid, un tableau de suivi de l’épidémie à l’échelle territoriale. Plus précis que ceux qui existaient jusqu’alors, il est destiné aux décideurs politiques et professionnels de santé. Enfin, le parisien Continuum + (CA : 300 000 €, 10 collaborateurs) a choisi Inesia pour l’accompagner dans le développement de sa plateforme numérique de suivi à distance des patients atteints d’un cancer et traités par thérapies orales.

Rassembler les acteurs de la e-santé

L’association PRIeSM, qui propose ce nouveau service, a été fondée en 2018 à l’initiative de Grand E-nov, l’agence d’innovation du Grand Est en coopération avec le groupement de coopération sanitaire (GCS) Alsace e-santé, aujourd’hui intégré dans Pulsy, le groupement régional d’appui au développement de la e-santé (GRADeS). PRIeSM a obtenu 500 000 euros de subventions de l'Eurométropole de Strasbourg, 500 000 euros de la Région Grand Est et 450 000 euros du Fonds européen de développement régional (FEDER).

L'association compte une douzaine de membres dont l’institut de chirurgie guidée par l’image (IHU), l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), l’Union régionale des professionnels de santé - médecins libéraux (URPS - médecins libéraux), l’Université de Strasbourg, la CCI Alsace Eurométropole, l’Association pour la promotion de la santé numérique (APSN), le Centre européen d’étude du diabète (CEED), la communauté de communes du Pays de Bitche et le Réseau APA.

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