Création d'entreprise: le Semia augmente ses capacités d'hébergement
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Création d'entreprise: le Semia augmente ses capacités d'hébergement

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L’incubateur Semia vient de voter un nouveau plan de développement. L’enjeu : faire face au nombre croissant de porteurs de projets venant frapper à sa porte, améliorer leur accompagnement jusqu’à la mise sur le marché de leurs produits/services et dupliquer le modèle ayant fait ses preuves à Strasbourg ailleurs dans le Grand Est.

— Photo : D.R. Semia

« On n’héberge qu’un tiers de nos incubés et nous devons refuser beaucoup de dossiers, constate Lilla Merabet, présidente du Semia et vice-présidente du conseil régional Grand Est. Le nouveau plan de développement, qui vient d’être voté par l’incubateur strasbourgeois, prévoit ainsi en premier lieu d’augmenter sa capacité d’hébergement. Le nombre de startup incubées va augmenter progressivement, de 40 actuellement à 60 d’ici à décembre « puis de 25% chaque année pour faire face à la demande », indique sa présidente.

Déjà à l’étroit à « l’Académie » où il s’est installé il y a un peu plus d’un an aux côtés d’Alsace Innovation, le Semia procède actuellement à des travaux d’aménagement du rez-de-chaussée libéré par le déménagement du CFA. « Soit 600m² d’espaces de travail qui sont déjà pourvus… », indique Lilla Merabet. Une solution provisoire en attendant d’emménager d’ici 2021 à la Manufacture des tabacs, où le Semia disposera d’un espace deux fois plus vaste.

Le Semia va essaimer dans le Grand Est

L’incubateur a également mis un pied à Mulhouse où il accompagne une vingtaine de startup au Technopole, en attendant de prendre possession de ses locaux au KM0 d’ici à septembre 2018. Le Semia veut enfin essaimer dans le grand Est. Il est déjà présent depuis cet été à Charleville-Mézières. « La mise à disposition de nouveaux hébergements va s’appuyer sur le tissu associatif existant. On travaillera pour le compte de ces associations, un peu comme une marque blanche », explique la présidente.

En parallèle, l’association renforce son équipe – ils seront 13 d’ici la fin de l’année - et ses services. « L’idée est de proposer une incubation plus concentrée et plus dense, avec une offre de services professionnels plus affirmée, signale Lilla Merabet. Quand nos incubés sortent du Semia, ils doivent être immédiatement prêts à aller sur leur marché. Notre ambition n’est pas de créer des licornes mais de favoriser l’émergence de jeunes entreprises innovantes ». Les résultats du Semia sont déjà très honorables : 80% des entreprises qui ont été incubées (130) depuis sa création en 1999 existent toujours.

Un parcours « plus concentré et plus dense »

Tous les projets passent désormais par la « startup académie ». Des « startup class » permettent de vérifier la dimension innovante du projet et l’appétence entrepreneuriale de son porteur. A l’issue d’une période probatoire la startup passe en comité d’engagement qui valide ou non l’incubation.

Durant l’incubation, le porteur de projet bénéficie d’un coaching personnalisé, d’une offre de formation, d’un soutien opérationnel ou encore de mises en relation selon ses besoins avec des partenaires externes.

De nouveaux coups de pouce financiers

Côté financements, les incubés pourront bénéficier de deux coups de pouce mis en place par la Région Grand Est : une bourse de 30.000€ pour accompagner le porteur de projet jusqu’à la preuve de concept, puis le cas échéant une aide allant jusqu’à 75.000€ pour sortir un premier prototypage, ou investir dans un marquage CE ou encore lancer une application etc. pour tester son marché.

Enfin, Semia va lancer en janvier un accélérateur, en partenariat avec la Région : un fonds de 4,5M€, abondé par la Caisse des dépots, qui permettra de délivrer des prêts d’honneur jusqu’à 150.000€. Un levier intéressant dans la recherche de prêts bancaires ou d’investisseurs.

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