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Plasidia, prochaine start-up issue des recherches du Centre d’études sur le diabète
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Plasidia, prochaine start-up issue des recherches du Centre d’études sur le diabète

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Le Centre européen d’études du diabète, le CeeD à Strasbourg, va lancer début 2018 la start-up Plasidia, service de télémédecine dédié aux patients atteints de diabète et aux professionnels de santé.

Le CeeD emploie 26 personnes et dispose d’un capital de 19 millions d’euros, dont 10 millions proviennent de la valorisation de sa première start-up Adista, spécialisée dans les prestations de santé à domicile. — Photo : Martin Itty

Le Centre européen d’études du diabète, CeeD, créé il y a 26 ans à Strasbourg, associe médecins et chercheurs travaillant sur son cœur de cible, le diabète de type I et II. Afin de booster son modèle économique, le CeeD est à l’origine du développement de start-up dont la valorisation est intégralement réinjectée dans le processus de recherches.
Ainsi, d’ici le premier trimestre 2018, le CeeD va lancer un service de télémédecine destiné aux malades atteints de diabète et aux professionnels de santé.

Le service nommé Plasidia, constitué d’une plateforme web et d’une application patient, devrait ainsi être financé « à travers un appel à manifestation d’intérêt numérique de la région Grand Est. Nous allons également aller chercher des fonds après des mutuelles et nous monterons une start-up nous permettant une levée de fonds », explique le Professeur Michel Pinget, président fondateur du CeeD.
Le CeeD prévoit d’apporter 40.000 euros et de lever un million d’euros pour lancer ce service de télémédecine.

« Le diabète représente 15 % des dépenses de santé de l’assurance maladie »

Anne-Hélène Spizzo, médecin en chef, en charge du projet Plasidia, rappelle que « le diabète est un enjeu de santé publique dans la mesure où il représente 5 millions de malades et 15 % des dépenses de santé de l’assurance maladie. La prise en charge des patients atteints de diabète n’est pas optimale puisque 1/3 d’entre eux sont hospitalisés une fois par an au moins et 40 % des patients ont un équilibre glycémique insuffisant. Le diabète constitue un excellent candidat au déploiement de la télémédecine puisque cette-ci améliore l’accès aux soins, réduit les hospitalisations et les transports, offre un accompagnement personnalisé et une continuité du suivi. Le service de télémédecine permet une meilleure coordination du parcours de soins et une diffusion du support d’éducation thérapeutique ».

« Vers un changement complet dans la structure des soins »

Anne-Hélène Spizzo estime de plus que « nous nous dirigeons vers un changement complet dans la structure de soin des patients. L’idée est que le financement du fonctionnement de la structure soit une prise en charge globale par l’assurance maladie. Ce financement global semble encouragé par le pré projet de Loi de finances de l’assurance maladie ». Le CeeD emploie 26 personnes et dispose d’un capital de 19 millions d’euros, dont 10 millions proviennent de la valorisation de sa première start-up Asdia, spécialisée dans les prestations de santé à domicile. Rappelons également que la start-up Defymed, issue des recherches menées par le CeeD, a conçu un pancréas bioartificiel implantable chez l’homme.

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