Clauger, une ETI française décidément à part... « Notre problématique n'est pas tant de remplir nos carnets de commandes que d'assouvir nos appétits de croissance », fait ainsi savoir Frédéric Minssieux, Dg de cette entreprise créée par son père (Paul Minssieux) en 1971. « Nous avons donc décidé de bouger des lignes ». En clair : pour satisfaire un objectif de développement de 15% par an en organique, l'entreprise - largement portée par le secteur de l'agroalimentaire - fait le choix de la diversification... et de l'innovation. Et propose ce mois-ci une pile environnementale ; technologie " tout en un " qui permet, à partir de l'énergie récupérée sur des activités de dépollution d'air, de produire du froid par absorption, de stocker cette énergie et de la restituer à la demande. « La dépollution et la valorisation énergétique sont au coeur de nos métiers mais le fait de proposer une solution globale de production et de stockage d'énergie est une première », précise Fabrice Blanco, responsable du traitement et de la valorisation des rejets énergétiques chez Clauger. Une innovation, créée par des équipes R&D dédiées, qui va intéresser, ajoute-t-il, « tous les industriels qui font du séchage et en ressortent des gaz supérieurs à 40 degrés ». Lesquels interviennent aussi bien dans l'environnement, la chimie, que dans le médical, ou l'industrie des transports.
Six filiales à l'étranger
« L'efficacité énergétique est un de nos principaux leviers de développement », complète le Dg de Clauger, lauréat du Prix de l'Entrepreneur 2016 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, remis par le cabinet de conseil Ernst & Young. Cette pile énergétique, promet-on en interne, offrirait ainsi un retour sur investissement moins de trois ans après utilisation. Autre axe de croissance de cette ETI rattachée à la holding familiale Aquair : l'implantation de son offre à l'international en consolidant les participations étrangères déjà acquises ou créées (6 filiales au Mexique, en Italie, en Espagne, au Maroc, aux U.S.A et dans la zone océan Indien) et qui représentent plus de 46 % du CA généré. En 2015, l'entreprise renforçait ainsi son empreinte au Maroc avec le rachat d'Afriquia Réfrigération et ce, quelques mois après l'acquisition de l'américain DualTemp (100 salariés// CA : 40 M?). Autres marchés convoités par l'entreprise : le Moyen-Orient et la Chine. Cette offensive à l'international, accompagnée d'une stratégie d'innovation sur l'efficacité énergétique, est le résultat d'un positionnement amorcé il y a six ans. « Nous sous sommes progressivement positionnés sur d'autres types de savoir-faire en embauchant de nouveaux profils » rappelle Frédéric Minssieux. En 2016, 150 nouveaux salariés - dont des datas-scientits et des chimistes - ont rejoint l'entreprise.
