Pas encore achevée, 2017 promet déjà de faire partie des "bons crus" pour Eurasanté, le pôle de compétitivité dédié à la nutrition et la santé de la métropole lilloise.
Bio-incubateur
Fondé en 1999, le bio-incubateur compte parmi la vingtaine de structures en France destinées à créer un pont entre la recherche et le monde économique. Au sein de l'incubateur, les chercheurs peuvent transformer leur sujet de recherche en projet d'entreprise. Un modèle qui les attire de plus en plus nombreux.
« Jusqu'en 2012-2013, le bio-incubateur attirait entre cinq et sept nouveaux projets par an. En 2014, nous avons connu un changement de rythme, avec entre 13 et 15 nouveaux projets chaque année. Avec sept nouveaux projets déjà installés, et 5 à 8 prévus d'ici la fin de l'année, 2017 s'annonce comme un très bon cru », s'est félicité, lors d'une conférence de presse, Etienne Vervaecke, le directeur général d'Eurasanté. « Les créations d'entreprises sont aussi à leur meilleur niveau, après le record de 2016, qui a vu la création de douze entreprises. En 2017, quatre entreprises sont d'ores et déjà sorties de l'incubateur, et entre sept et neuf devraient voir le jour d'ici la fin de l'année ». En tout, 44 projets sont actuellement accompagnés au sein de l'incubateur.
Parc Eurasanté
Sur le parc d'entreprises d'Eurasanté, l'activité reste elle aussi intense, avec désormais 160 entreprises sur le site, et 3120 salariés. Depuis le début de l'année, 19 transactions ont été enregistrées sur le parc, neuf extensions et dix implantations. Parmi ces dernières, on peut compter Blue Griot, qui conçoit, développe et fabrique des objets de santé connectés, Homilys, une filiale de Santelys spécialisée dans la gestion et le développement de résidences services, ou encore HCS Pharma, une entreprise rennaise qui a pris ses quartiers cette année à Lille. Spécialisée dans l'imagerie cellulaire à haut débit, HCS Pharma développe des modèles celullaires innovants mimant des pathologies, pour tester des traitements en réduisant le coût de développement des médicaments.
« Nous avons développé notre technologie à Rennes, mais l'environnement là-bas est très orienté TIC, nous nous sommes rendue compte que l'écosystème sera plus favorable pour nous à Lille. Nous nous sommes installés sur 200m² de laboratoire, avec deux salles de culture et une plateforme robotique. Nous sommes désormais en train de monter une équipe, pour développer l'activité à Lille tout en conservant une antenne en Bretagne », détaille, satisfaite, Nathalie Maubon, la fondatrice de HCS Pharma. L'entreprise, qui a levé 1,4 millions d'euros en 2016, prévoit d'atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires en 2018.
L'écosystème local autour des problématiques liées à la santé pourrait devenir encore plus attractif, souligne Eurasanté, si l'Agence Européenne des Médicaments s'implante à Lille. La ville figurerait parmi les six dossiers les plus attractifs, croit savoir Eurasanté. Le vote aura lieu en novembre.
