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Émilie and the Cool Kids attire toujours plus de franchisés
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Émilie and the Cool Kids attire toujours plus de franchisés

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L’enseigne Émilie and the Cool Kids née à Nice en 2007 ne cesse d’essaimer ses coffee-shops aux quatre coins de France. Elle en compte 17 de la Côte d’Azur à la Champagne en passant par la Bretagne et bientôt, à Paris. Car la crise n’a pas découragé les candidats à la franchise. Au contraire.

— Photo : DR

Aux Terrasses du Port, à Marseille, les travaux touchaient à leur fin en janvier. L’ouverture de la dix-septième boutique Émilie and the Cool Kids était programmée un mois plus tard. La seizième a, elle, vu le jour quelques semaines plus tôt, à l’autre bout de la France, à Quimper. « J’avais rencontré ce couple de Bretons à Paris au salon de la franchise », raconte Céline Molière, co fondatrice de l’enseigne en 2007 (avec Émilie Zmaher qui tient une des boutiques en Islande). « Florence travaillait dans un magasin de jouets, son mari Pascal dans un bureau d’études. Nous avons eu un coup de cœur réciproque. » Les voilà désormais « cookie dealers » comme on les appelle ici, à savoir fabricants de cookies, muffins et autres bagels.

Reconversion professionnelle

80 % des franchisés entament ainsi une reconversion professionnelle. Certains étaient graphistes, dans la communication ou la photographie, d’autres dans la restauration traditionnelle, tous avec la même envie d’entreprendre. Le secteur a beau être en première ligne dans cette crise sanitaire et économique, les prétendants ne manquent pas. « Certains y voient peut-être une opportunité, un déclencheur. Ils peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement, d’une transmission, d’une formation. » Ils se confrontent ensuite à la réalité pendant une journée dans un des magasins pilotes de Nice. « Nous n’avons pas de cuisine centralisée, tout est fait sur place. C’est du concret, certains sont en quête de sens. » Les contrats sont signés pour sept ans.
Avec le temps, la petite entreprise s’est structurée avec désormais cinq personnes en tête de réseau. « Dans cette période tumultueuse, nous avons aussi un rôle de soutien pour aider à se renouveler, recalibrer le modèle économique… Les marques qui traverseront cette crise seront renforcées. »

2020 aurait dû être une année de croissance (+20 à +30 % dans les prévisions initiales), « nous terminons avec 70 % du chiffre d’affaires 2019 qui était de 2,2 millions d’euros. Avec trois mois de fermeture et des charges identiques, on ne peut pas faire de miracle. Les bailleurs n’ont pas forcément fait d’efforts sur les loyers. On doit se battre pour conserver nos emplacements. Mais nous sommes aussi rassurés, à la réouverture, les clients étaient là. » Emilie and the cool Kids poursuit son activité à emporter, communiquant au maximum sur l’importance du click and collect pour ne pas devoir abandonner + de 30 % de son chiffre d’affaires aux Deliveroo et autre Uber Eats.

Paris, le challenge 2021

La PME compte une quarantaine de salariés, une centaine sur l’ensemble du réseau. Après avoir réussi à ouvrir deux boutiques en 2020 (Nice Arénas et à Reims), d’autres doivent suivre : une deuxième implantation à Cannes, au sein du futur multiplexe Cinéum, et à Paris. « Rien n’est encore signé, mais Paris est le challenge 2021. » Pour autant, le plan de développement de l’enseigne ne se fera pas tous azimuts. « Si on ouvrait six ou sept points de vente dans l’année, ce serait formidable. Nous avons les candidats, les emplacements, l’énergie… Mais s’il faut ralentir pour maintenir le niveau et conserver nos valeurs, nous n’hésiterons pas un instant. »

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