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Coronavirus - Les restaurateurs du Sud-Ouest font pression sur les assureurs  
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Coronavirus - Les restaurateurs du Sud-Ouest font pression sur les assureurs  

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Marc Vanhove, patron de la franchise Bistro Régent, souhaite obtenir des assureurs une prise en charge de la perte d’exploitation des restaurants dans le cadre de la constitution d’un fonds de 14 milliards d’euros. Le créateur de l’enseigne bordelaise est à la tête, avec d’autres personnalités du Sud-ouest, du collectif « Resto ensemble ».

Marc Vanhove, le patron de la chaîne Bistro Régent, membre actif de "Resto ensemble", a su devenir un interlocuteur privilégié du ministère de l’Economie. — Photo : DR

Pour les restaurateurs, l’urgence est financière, plus que sanitaire. Selon Marc Vanhove, patron de la franchise Bistro Régent, née à Bordeaux, forte de 126 restaurants, « il s’agit de sauver les 40 % de restaurateurs qui ne pourront pas rouvrir en juin, et tous ceux qui ne pourront pas travailler à 100 % ». Sans attendre la réouverture des établissements, le dirigeant souhaite que les compagnies d’assurance s’engagent à leurs côtés dans la prise en charge des pertes d’exploitation qui menacent les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.

Etchebest, figure de proue du collectif

Avec d’autres figures régionales, le dirigeant a créé le collectif « Resto ensemble », aux premiers jours de confinement. Depuis ils sont six à pousser les portes des ministères pour faire entendre la voix des 20 000 adhérents du collectif, chefs d’entreprise de l’hôtellerie et de la restauration issus de toutes les régions françaises : le médiatique chef étoilé Philippe Etchebest, Jean-François Tastet (Groupe Côté Mer Côté Bassin), Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux Gironde, Laurent Tournier, président de l’Umih 33 (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) et Stéphanie Leclerre, présidente de l’Umih 17. « Grâce à la notoriété de Philippe Etchebest nous avons d’abord été entendus par Gérald Darmanin, puis par Bruno Le Maire lequel a accordé de l’intérêt à notre démarche et nous a orientés vers Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au Tourisme », rappelle le dirigeant.

Les assurances conviées au tour de table

Proposition a été faite par « Resto ensemble » que les assurances soient les collecteurs et redistributeurs des aides financières nécessaires pour supporter les pertes d’exploitation à hauteur de 14 milliards, « un montant qui doit être affiné ». Ce fonds serait constitué par des surprimes de cotisations sur 20 ans. « On ne demande pas d’argent aux assureurs, mais ils ont l’outil et ils savent évaluer les montants de pertes d’exploitation », précise Marc Vanhove, qui répartit en trois tiers la prise en charge des pertes : 33 % pour l’État dans le cadre du chômage partiel, 33 % pour les professionnels et 33 % pour les assurances, « qui doivent se mettre autour de la table en se souvenant que nous payons des cotisations depuis des décennies ».

Les grandes compagnies pourraient faire connaître leur décision avant le début du déconfinement. Marc Vanhove avance la date du 9 ou 10 mai. Tel serait le souhait du ministre de l’Économie, « Bruno Le Maire préférant trouver rapidement un accord plutôt que d’avoir à légiférer », rapporte le Bordelais.

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