Biogance a relevé un vrai défi ces dernières années. Celui d’exporter dans 45 pays du monde avec une toute petite équipe (seulement 12 salariés encore en 2017 et 20 personnes aujourd’hui). Installée à Champtocé-sur-Loire, Biogance livre ses produits d’hygiène et de soins pour chiens et chats à travers l’Europe, la Russie, la Corée du Sud, le Japon, mais aussi au Canada et au Chili. L’export représente 75 % de son chiffre d’affaires (2,7 M€ en 2020).
Les Angevins distribuent une large gamme allant des shampoings jusqu’aux conditionneurs pour fixer les coiffures de chiens de race lors de concours internationaux, en passant par les colliers antiparasites, les soins des oreilles et des yeux ou encore les compléments alimentaires pour favoriser la digestion, prévenir le surpoids et l’arthrose. La PME revendique des ingrédients à 98 % d’origine naturelle et 30 % du catalogue affiche la certification Ecocert.
Une gamme par clientèle
Biogance a peu à peu construit un business model qui a du chien. En se basant sur deux piliers complémentaires. "Pour percer, nous avons choisi de nous positionner comme un expert, en intégrant la R & D et la fabrication en interne, pour développer un catalogue de produits très spécialisés. Ce qui suppose ensuite de s’ouvrir à l’international afin d’écouler des volumes suffisants et donc de réaliser des économies d’échelle pour être rentable ", résume Zakaria Faïq, son créateur.
Sa stratégie vise aussi à créer "autant de gammes que de circuits de distribution". Qu’il s’agisse de références pour les animaleries et jardineries, de soins cutanés pour les vétérinaires (gamme Dermocare), de produits à destination des toiletteurs comme des "démêlants surpuissants", de la marque Organissime labellisée Ecocert pour s’ouvrir aux magasins bio (Biocoop, La Vie Claire…), ou d’autres encore pour la vente en GMS traditionnelles (Super U, Leclerc…).
Jusqu’à 5 500 m² d'extension d’usine
Cette diversification sur des marchés de niche se poursuit. La PME espère notamment progresser sur la fabrication pour marques de distributeurs.
À la tête de Biogance, Zakaria Faïq et son épouse Flora Passelande, directrice marketing, pilotent aujourd’hui une PME en plein boom (le chiffre d’affaires a doublé en cinq ans). Au point que le couple projette d’agrandir son usine. Biogance vient de racheter l’atelier qu’elle louait jusqu’ici à la communauté de communes Loire Layon Aubance. Et d’acquérir un terrain de voisin de 7 500 m². "L'objectif sera de doubler la taille de l’usine pour atteindre les 2 000 m² d'ici 2023, 4 000 m² en 2026 et jusqu’à 5 500 m² à l’horizon 2030 afin d’étendre les surfaces de R & D, production et logistique, annonce Zakaria Faïq. On intègre par ailleurs une activité d’extraction d’actifs végétaux à partir d’algues. Et probablement demain à partir de variétés locales, comme la reine-des-prés ou la camomille".
Adhésion prochaine à Vegepolys
La petite entreprise qui monte compte bientôt intégrer le pôle de compétitivité Vegepolys Valley qui offre la possibilité de mener des projets de R & D en commun ou de trouver des prestataires pour déléguer des missions de recherche. Car pour innover, la PME et son équipe R & D (3 personnes) mise en particulier sur les partenariats. Elle travaille déjà avec l’École Supérieure d’Agriculture sur Angers et l’école vétérinaire Oniris à Nantes.
