En ce lundi matin, quatre jours après l'attentat qui a fait 84 morts (bilan encore provisoire) sur la Promenade des Anglais, à Nice l'heure est toujours à la compassion. « On fera les comptes après », indique Denis Cippolini, président du syndicat des hôteliers de Nice, représentant d'une profession qui se place « dans l'accompagnement de ses clients ». Car si des annulations de séjours ont bien été enregistrées, dont beaucoup liées à l'annulation du concert de Rihanna programmé le lendemain du drame le 15 juillet, « l'exode n'a pas eu lieu ». Toutefois les interrogations demeurent quant à la suite de la saison estivale, à Nice, évidemment, mais aussi dans les villes alentours, Monaco et Cannes en tête.
Un haut lieu touristique impacté
Comme à Paris, Tunis ou encore Bali, l'attentat du 14 juillet vient impacter un haut lieu du tourisme international. Deuxième destination touristique française, la Côte d'azur accueille en effet chaque année quelque 11 millions de touristes, dont 48% d'étrangers (chiffres CRT 2014). La ville de Nice concentrant à elle seule 37 % des séjours. C'est donc un véritable pilier de l'économie azuréenne qui génère un chiffre d'affaires estimé à plus de 10 milliards d'euros et emploie, si l'on cumule les emplois directs et indirects, environ 150.000 personnes. En tout, le secteur pèse 11% du PIB régional.
"Non, la Côte d'Azur n'est pas figé"
La priorité est à ce jour de « rassurer la clientèle et de donner des informations justes et vraies », explique de son côté Evelyne Brusa-Priebe, directrice adjointe du CRT Côte d'Azur. Avec un message : « Non, la Côte d'Azur n'est pas figée ». Après trois jours de deuil national, les manifestations et festivals qui rythment la saison estivale azuréenne reprennent. Seul le Nice Jazz Festival, qui devait se tenir au théâtre de verdure, à proximité du lieu du drame, a été annulé.
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