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Le dirigeant de Blablacar et les patrons vendéens livrent leurs conseils aux start-up de La Cabine
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Le dirigeant de Blablacar et les patrons vendéens livrent leurs conseils aux start-up de La Cabine

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Les huit entreprises lauréates du premier programme de pré-accélération vendéen viennent d’être dévoilées. Pendant cinq mois, elles seront accompagnées par la CCI, Start-up Palace mais aussi treize chefs d’entreprise, pour accélérer leur développement.

— Photo : Jéromine Doux

« J’ai moi-même été mentorée, c’est bien de rendre ce qu’on nous a donné. » Voilà ce qui a en partie motivé Marie Grimpret Cognet, consultante associée du Cabinet Impulsion, à devenir mentor de la première promotion du programme de pré-accélération La Cabine, créé par la CCI. Le 27 septembre, elle a fait partie des douze chefs d’entreprise à accueillir les huit start-up lauréates. Leurs noms : Pêché maison, qui livre du poisson frais dans toute la France ; Zelok, une plateforme collaborative de l’immobilier ; Hygiène expert, qui propose des solutions pour la gestion de l’hygiène professionnelle ; Interim’hair et beauté, une agence de recrutement dans les domaines de la coiffure et de l’esthétique ; Safething, une application pour retrouver les objets perdus et lutter contre la contrefaçon ; Kréoconcept, qui crée des produits industrialisables pour des clients qui n’ont pas le temps ou pas les moyens ; Troll-e, un projet de chariots de supermarché connectés ; et, enfin, Collision, qui a créé des pédales d’effets dans le domaine musical. Au total, 38 jeunes entreprises s’étaient portées candidates pour faire partie du programme.

Les huit entreprises lauréates de La Cabine viennent d'être dévoilées — Photo : CCI Vendée

« On se sent très seul quand on lance une société »

Une première promotion, parrainée par un chef d’entreprise de taille : Frédéric Mazzella, le dirigeant de Blablacar. Absent lors de la présentation des start-up, il a toutefois réalisé une vidéo pour leur livrer ses conseils. Il devrait aussi challenger les projets des entrepreneurs durant les cinq mois du programme. « La Cabine touche deux cordes sensibles : l’entrepreneuriat et la Vendée », lance le chef d’entreprise d’origine vendéenne, avant de confier qu’il aurait aimé suivre ce type de programme lorsqu’il a lancé sa start-up. « On se sent très seul lorsqu’on lance une société. C’est un véritable atout de pouvoir être accompagné, d’être entouré d’un réseau. » Selon lui, un bon entrepreneur doit avoir constamment envie d’apprendre parce qu’il doit faire tous les métiers. Mais il estime surtout que la moitié de la réussite, « c’est d’avoir envie de réussir. Et l’autre moitié c’est d’y travailler ».

« Des relations très étroites entre les dirigeants vendéens »

Alain Blanchard, le dirigeant de Cocktail Vision fait aussi partie des douze chefs d’entreprise qui vont challenger et accompagner les start-up. S’il a accepté d’avoir ce rôle, c’est notamment parce qu’il est convaincu qu’il faut « éviter l’exode des créateurs de start-up et créer un nouveau terreau fertile de chefs d’entreprise pour les générations futures. » Car, pour lui, il y a un véritable ADN vendéen. « Ici, il y a un réseau d’échanges et des relations très étroites entre les chefs d’entreprise, au-delà même des concurrences potentielles. Ce qui nous a permis de traverser des crises et de nous en sortir sans doute mieux qu’ailleurs », explique le chef d’entreprise qui cite les réussites vendéennes comme Fleury Michon, Sodebo, Beneteau. Des entreprises familiales, « devenues des leaders au niveau national voir mondial. »

Pour prétendre à d’aussi belles trajectoires, Marie Grimpret Cognet estime qu’il faut se cultiver et être ouvert sur le monde. À ses côtés, Matthieu Tougeron, le dirigeant des Cafés Albert, conseille de rejoindre les réseaux qui existent en Vendée, comme APM ou Réseau Entreprendre. Mais surtout, « d’être audacieux tous les jours. »

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