900 millions d’euros pour le port de commerce de Brest
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900 millions d’euros pour le port de commerce de Brest

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La Région Bretagne a renouvelé la concession de 40 ans du port de commerce de Brest à la Société Portuaire Brest Bretagne. Ce contrat prévoit un investissement de 900 millions d’euros sur cette période, dont 500 millions d’euros dès les 10 premières années.

Le port de commerce de Brest va bénéficier d’un investissement de 900 millions d’euros — Photo : CCIMBO Gabriel Pachoutine

La Région Bretagne a annoncé un plan d’investissement de 900 millions sur 40 ans pour le port de commerce de Brest. Un premier "choc d’investissement" de 500 millions d’euros sur les 10 premières années est même prévu. Ce plan s’inscrit dans le cadre du contrat de concession accordé par la Région, propriétaire du port, pour 40 ans à la SPBB (Société Portuaire Brest Bretagne) après l’approbation des autres actionnaires du port : Brest Métropole et CCIMBO.

Le Port de Brest complétera ses activités traditionnelles axées sur la logistique et la manutention des marchandises en diversifiant ses champs d’intervention. L’ambition est aussi que l’infrastructure contribue au développement des énergies renouvelables offshore en attirant des investissements. Sa mission est de bâtir des partenariats publics-privés ou encore d’incuber des entreprises maritimes.

Moderniser et intégrer les transitions

Le modèle économique du port, unique en France avec une concession de 40 ans pour la SPBB, lui permet d’exploiter les superstructures, les infrastructures et le plan d’eau sur le périmètre concédé (200 hectares) et donc d’assumer un rôle élargi en termes d’activités et d’investissements sur le long terme.

Si les filières historiques restent dynamiques (matières premières agricoles, conteneurs, réparation navale…), leurs consolidations nécessitent une mise à niveau des équipements et infrastructures existantes. Le Port de Brest doit aussi intégrer les transitions qui s’imposent : nouveaux usages sur le marché alimentaire animal, développement des énergies marines, décarbonation des transports (ferroviaire, nouveaux carburants, propulsion vélique, électricité à quai…) tout en tenant compte de la tension foncière et de l’objectif ZAN (zéro artificialisation nette des sols).

Plusieurs dizaines d’hectares pour les énergies renouvelables

Le plan d’investissement vise cinq enjeux industriels pour porter l’équipement vers "un développement durable et pérenne", indique la Région. Parmi les investissements prévus, on trouve un élévateur à bateaux qui pourra aller jusqu’à 650 tonnes pour le port de service. Une plateforme logistique multimodale (mer, route, train) est au programme comme la modernisation des outillages de la réparation et la déconstruction navale. Un service des énergies doit voir le jour, avec son quai dédié aux carburants moins carbonés (Bio-GNL, H2…), l’autoproduction solaire, l’électrification des quais, etc. Enfin le port vise l’accueil des EMR (énergies marines renouvelables) dont une activité axée sur la réalisation des flotteurs, avec une surface disponible de plusieurs dizaines d’hectares sur le terminal industriel.

Le polder sur le port de Brest doit accueillir d’autres activités EMR à l’avenir — Photo : Isabelle Jaffré

"La zone portuaire, dans un contexte de forte tension foncière, peut aussi permettre d’accueillir des industries des transitions autour de la distribution d’énergies décarbonées, la propulsion vélique, la logistique décarbonée, l’innovation maritime ou encore la réparation durable", estime la Région dans un communiqué. Le dernier gros investissement datait de 2011 avec l’annonce de 134 millions d’euros - devenus 220 millions d’euros - investis sur 10 ans pour la création du polder dédié aux EMR.

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