Le 9 février, la Région Bretagne, propriétaire du port, organisait une réunion d’information après des entreprises du BTP sur le lancement des marchés de travaux d’aménagement. Ceux-ci doivent permettre de préparer l’arrivée des énergies marines renouvelables (EMR) sur le polder de Brest : 40 hectares à aménager. La Région a pu finaliser les détails techniques du projet suite à la publication, au cours de l’été 2015, des arrêtés préfectoraux autorisant l’aménagement du port. Les premiers avis d’appel public à la concurrence (AAPC) sont intervenus le 18 février pour une réception des candidatures jusqu’au 18 mars.
Appel à candidatures
Une centaine de responsables d’entreprises (terrassement, ouvrages de génie civil, aménagements paysagers, voirie et réseaux, dragages, venus de la France entière, étaient présents à la CCI de Brest pour avoir un aperçu des premiers appels d’offre des travaux, qui seront publiés sous quelques jours. « Nous voulions expliquer avant toutes les spécificités des différents lots, explique Lucile Héritier, la chef du projet de développement du port de Brest. L’idée est d’avoir des dossiers les plus aboutis possibles de la part des entreprises pour présélectionner quelques dossiers et ensuite établir un dialogue avant le choix final. » Un calendrier indicatif a été mis en place.
Les dossiers de consultation des entreprises (DCE) seront envoyés aux candidats retenus début avril pour une remise des offres début juin. « Nous aurons ensuite l’été pour négocier et les attributions se feront en septembre si l’on tient ce calendrier », note Lucile Héritier.
Des délais courts et une négociation pendant l’été
Les travaux ont été répartis en six lots terrestres et dix maritimes pour deux phases. Il est prévu que les travaux de terrassement, stabilisation et gestion de la pollution (lot T01), de la voirie (VRD, T02) et la construction de l’ouvrage de traitement des eaux pluviales (T03) débutent dès fin 2016, car ce sont les plus longs à réaliser : jusqu’à fin 2019, début 2020. L’aménagement paysager et la clôture (T05) doivent être réalisés entre mi 2017 et fin 2019. Enfin une passerelle et une estacade (T06) sont également prévues : courant 2019 uniquement.
Le volet maritime début un peu plus tard avec la réalisation de la digue du futur polder et de la structure de quai et le poste de quai numéro 1 (lots M01 et 02) pour début 2017. Entre¬2017 et¬2018, s’effectuera l’extraction des macrodéchets et le dragage d’une partie du port. Les dragages continueront ensuite jusqu’en 2020. La fermeture du casier pour le nouveau polder est lui prévu mi 2018.
« C’est un calendrier encore approximatif, prévient cependant la chef de projet. Les délais sont assez courts. Et les travaux, notamment maritimes ont des contraintes environnementales fortes. Il n’est par exemple possible de faire les dragages qu’en hiver. » À la fin de la présentation, malgré les incitations des agents de la Région, pas de question. Pour les entreprises de travaux publics, finistériennes ou non, l’enjeu est important. Dans un contexte encore très compliqué pour elles, l’aménagement de port de Brest et ses 220¬millions d’euros d’investissement sont un gros marché qui ne faut pas manquer.
