16e Forum des entrepreneurs : Restaurer la confiance
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16e Forum des entrepreneurs : Restaurer la confiance

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L'«immanquable» rendez-vous de la rentrée du monde économique a réuni 2.000 entrepreneurs autour d'un thème provocateur : «Tous ensemble ou tous en guerre ?»
— Photo : Le Journal des Entreprises

La 16e edition du Forum des Entrepreneurs « Tous ensemble ou tous en guerre ? », organisée par l'UPE 13 a fait l'événement début septembre à Kedge Business School avec des ateliers participatifs et des débats passionnés faisant salles combles : « Public/privé : tu veux ou tu veux pas ? » « La Méditerranée, appellation d'origine incontrôlée », «Villes de demain : camp retranché ou espace partagé ? », «Génération et solidarité : je t'aime plus, toi non plus ? », «E-monde ou immonde ? », «Contrat social ou contrat moral ? ». Fidèle à sa tradition, le Forum a rassemblé des intervenants de marque venus de tous les horizons, parmi lesquels Marylise Lebranchu, Brice Teinturier, Guy Vallancien, Alexandre Saubot, Oussama Ammar, Corinne Vezzoni, Raymond Soubie... Quelque 2.000 entrepreneurs, leaders d'opinion et personnalités politiques locales étaient fidèles au rendez-vous pour cette journée d'échange intellectuel, de partage et de réseau. Une nouveauté s'est intégrée cette année à l'affluence désormais habituelle de cette rencontre : la mise à l'honneur des startup avec l'animation du premier Startup Corner de l'UPE 13 en partenariat avec P.Factory, Marseille Innovation, l'Incubateur Belle de Mai et Kedge Business School. Cette innovation a permis à 14 startup locales d'exposer et de rencontrer les investisseurs en direct.




Tous ensemble... en guerre ?

L'émergence des nouveaux modèles portés par les startup, avec les ruptures et changements de paradigme qu'ils entraînent dans leur sillage, était précisément au coeur des débats. Plus généralement ont été abordés le choc entre l'économie traditionnelle et le monde du tout numérique, l'affrontement entre l'individualisme et les modèles coopératifs, la fracture sociale organisée autour de la rivalité actifs/inactifs et utiles/assistés, ou encore, la capacité de l'état et des institutions à suivre les dynamiques économiques et technologiques en accompagnant les laissés pour compte (rebaptisés les « stop down ») par la formation des seniors et le soutien des plus vulnérables. « Aujourd'hui, quand on est en mode travail, on est forcément en mode guerre », selon Oussama Ammar (President The Family). « On ne rêve plus. On est sur un champ de ruines conceptuel. On a déconstruit le monde et on n'a plus d'étoiles ». (Guy Vallancien). Au fil des débats, la confrontation des points de vue a surtout souligné la confiance à restaurer dans la relation à l'autre tant au niveau de la société civile avec la solidarité, que de l'entreprise avec la nécessité de donner du sens dans le rapport au travail et la refonte des relations afin que les tensions inhérentes à la révolution du tout numérique évitent de générer une dangereuse polarité utiles/assistés. L'entreprise comme un formidable laboratoire expérimental pour restaurer la confiance et mettre du sens, tel est le fer de lance d'Alexandre Saubot (President UIMM) : « La vraie question qu'il faut se poser est comment rétablir la confiance entre les acteurs. L'entreprise c'est l'endroit où ce niveau de confiance est le plus élevé ». Et Julie Coudry (Fondatrice et Presidente de jobmaker.fr) de souligner : « 91 % des français se disent désengagés dans leur travail dont 20 % activly desengaged, aigris et improductifs. On imagine le manque à gagner que cela représente ! » S'engager individuellement et tous ensemble... c'était justement le message transmis par Johan Bencivenga, président de l'UPE 13, lors de ce forum à la veille des élections consulaires.



Christine Mottet

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