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Le port de Strasbourg investit dans le fret ferroviaire
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Le port de Strasbourg investit dans le fret ferroviaire

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À Strasbourg, le port joue sur la multimodalité pour proposer un trafic par la voie d’eau, la route ou le ferroviaire. Ce dernier mode devrait compter sur un nouveau terminal d’ici 2026.

Le port de Strasbourg développe la multimodalité — Photo : Lucie Dupin

Le port de Strasbourg, deuxième port fluvial de France en matière de trafic, mise sur le fret ferroviaire pour proposer une offre tri modale, fer, fleuve, route. Dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone, le mode ferroviaire représente un atout, puisque le transport par train de marchandises représenterait six fois moins d’énergie consommée par rapport à la route et neuf fois moins d’émissions de CO2.

Selon Claire Merlin, directrice des ports de Strasbourg (210 collaborateurs), "il ne faut pas opposer les dynamiques fleuve et fer, mais accélérer le basculement vers ce flux quand c’est nécessaire, par exemple en période de basses eaux". Ces phénomènes pourraient s’accentuer en raison des épisodes de sécheresse, comme le Rhin en a connu l’été dernier.

En 2022, le trafic fluvial du port de Strasbourg a chuté de 9 % à 6,35 millions de tonnes par rapport à 2021. Dans le même temps, durant l’année 2022, le trafic ferroviaire a crû de 12 % et le trafic global de conteneurs a progressé de 6 % à 396 720 EVP (unité de mesure équivalent vingt pieds).

Nouveau terminal ferroviaire

L’établissement portuaire dispose d’un budget d’investissement de 13 millions d’euros en 2023 pour le maintien et le développement d’infrastructures. Sur cette enveloppe, 2,6 millions d’euros seront investis dans le ferroviaire et jusqu’à 4,3 millions d’euros en 2024. "L’objectif est de doubler le trafic ferroviaire d’ici 2030", projette la directrice du port. La dirigeante entrevoit aussi un nouveau terminal ferroviaire à l’horizon 2026. Une étude est en cours de réalisation pour 1,7 million d’euros.

Innovation

La communauté portuaire travaille à la promotion du fer puisque le gestionnaire des voies navigables, VNF, et SNCF Réseau Grand Est ont signé un partenariat récemment. Laurence Berrut, directrice territoriale Réseau Grand Est chez SNCF Réseau reconnaît "qu’il faut une connaissance des besoins des chargeurs et le port autonome est le dénominateur commun". Les deux structures s’apprêtent, elles aussi, à signer un partenariat en ce sens. Et ces trois acteurs préparent un hackathon d’ici le printemps pour "ouvrir le champ des possibles à des applicatifs innovants pour promouvoir les atouts multimodaux", prévoit Yann Quiquandon, directeur territorial de VNF Strasbourg (401 agents).

La zone portuaire de Strasbourg compte quelque 500 entreprises et 10 000 emplois induits.

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