Les ports de Strasbourg veulent se doter d’un nouveau terminal ferroviaire. Ils ont lancé, pour cela, un projet chiffré à 1,7 million d’euros pour des études environnementales, réglementaires, géotechniques, etc. Elles sont cofinancées par le fonds Mécanisme pour l’interconnexion en Europe de l’Union européenne (50 %), par le Plan de relance de l’État (20 %) et en fonds propres (environ 20 %). Le projet pourrait bénéficier également de cofinancements de la Région Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace et l’Eurométropole de Strasbourg (respectivement 3,33 %).
Avec ce futur terminal ferroviaire, les ports de Strasbourg veulent s’adapter à l’évolution du trafic. 17 navettes ferroviaires desservent actuellement les terminaux à conteneurs du port grâce à dix entreprises ferroviaire. Selon Frédéric Doisy, le directeur général délégué des ports de Strasbourg, "il y a encore du potentiel de développement sur les liaisons actuelles vers Marseille-FOS (Bouches-du-Rhône) et Le Havre (Seine-Maritime), Anvers et Zeebruges en Belgique et Rotterdam aux Pays Bas. Tous ces ports ont des projets de développement du ferroviaire. Strasbourg fait partie de cette chaîne logistique". Les flux ferroviaires du port alsacien pourraient ainsi doubler d’ici à 2030.
Un terminal ferroviaire décarboné
Le projet de terminal ferroviaire qui doit accompagner ce développement n’est pas encore chiffré, mais il devrait être adossé au terminal conteneur sud. Il prévoit l’extension de ce dernier de 4,2 hectares en plus des huit hectares existants, la construction de deux voies ferrées de 750 mètres, la création d’un mur de quai de 140 mètres ou encore l’installation d’une grue portique trimodale. Les ports de Strasbourg étudient la possibilité d’avoir un terminal ferroviaire décarboné avec une grue électrique, des bornes de recharge électriques ou encore une pompe à hydrogène pour poids lourds.
Ce nouvel investissement viendrait s’ajouter aux trois millions d’euros investis ces dernières années dans la gare de triage avec l’électrification et l’allongement des voies de réception pour l’accueil des trains de 750 mètres. Le port investit également chaque année environ deux millions d’euros pour la maintenance et l’exploitation du réseau ferré portuaire de 105 kilomètres sur lequel transitent 1,3 million de tonnes par an.
