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Les bornes d'Huclink veulent faciliter la recherche d'emploi
Sophia Antipolis # Ressources humaines

Les bornes d'Huclink veulent faciliter la recherche d'emploi

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La start-up sophipolitaine Huclink déploie depuis 2017 dans les lieux publics ses bornes interactives qui permettent d’accéder à des offres d’emploi géolocalisées et d’y candidater en moins de deux minutes et sans CV. Trait d’union entre candidats et recruteurs, ses perspectives de développement s’annoncent prometteuses dans cette ère post-Covid.

Huclink vise le déploiement de 100 à 150 bornes d'emploi d'ici la fin de l'année — Photo : Huclink

Trouver une offre d’emploi près de chez soi, ce pourrait être simple comme une borne Huclink. Cinquante-deux de ces grands totems orange sont déployés en France depuis 2017, majoritairement en Île-de-France et dans les Alpes-Maritimes, avec une accélération prévue en Rhône Alpes et dans les Hauts-de-France. L’objectif est d’en compter 100 à 150 d’ici la fin de l’année.

Postuler sans CV

En quelques clics sur la borne (désormais sans contact, Covid oblige) et en deux minutes, il est possible de postuler à des offres géolocalisées, le tout sans CV. « Le but est de capter des candidats coincés par la fracture numérique, qui n’ont pas d’ordinateur ou qui n’osent pas créer de compte sur un site internet, et d'aller directement à leur rencontre », explique Nathalie Daoud, directrice d'Hucklink. « La valeur ajoutée est cette présence physique et le fait qu’il n’y ait pas besoin de CV qui n’est souvent pas nécessaire pour des métiers simples comme la manutention, les services à la personne, la logistique, pour lesquels les fautes d’orthographe ne doivent pas non plus être rédhibitoires. Nous ne demandons ni âge, ni adresse, aucun élément discriminant. Les recruteurs peuvent être autant des grands comptes que le boulanger ou le restaurateur du coin, des franchisés, des PME…»
Sur la borne, il suffit de renseigner ses nom, prénom, téléphone ou mail. Des filtres permettent de découvrir, selon sa requête, des offres mises à jour toutes les quinze minutes. « Il y a quelques questions posées par le recruteur du type : êtes-vous disponible immédiatement ? Avez-vous une première expérience dans la vente ? Acceptez-vous de travailler le samedi ? Des éléments qui ne figurent pas sur le CV et font gagner du temps. »

2 500 candidatures présentées chaque mois

Hucklink est né en 2017. La start-up (7 salariés, CA : NC) est une filiale du groupe d’intérim WellJob à Sophia Antipolis. Difficile d’apprécier avec justesse l’efficacité du dispositif, le nombre de recrutements ou d’entretiens générés échappant à l’entreprise. Néanmoins, ces bornes semblent bien combler un vide sur le chemin ô combien sinueux de la recherche d’emploi. « Avant le confinement, nous avions 1980 candidats par mois pour 2 500 candidatures », précise Nathalie Daoud. « Une personne postule à 1,3 offre en moyenne. »
Ces bornes, qu’elle loue et dont elle vend les offres, sont implantées dans des lieux publics comme des centres commerciaux, des aéroports, des gares dans lesquelles elles sont en fort déploiement, et bientôt en test dans des bureaux de Poste à Lille, Rennes et Nancy. « La Poste est venue nous chercher pour offrir de nouveaux services dans ses bureaux dédiés aux jeunes où des totems numériques ont intégré notre solution. On devient fournisseurs de solutions. » Nourrir des écrans existants en offrant un module « recherche d’emploi » (et bientôt offre de stage ainsi que de formation) est une des pistes de développement de la start-up qui dans cette ère post-Covid veut plus que jamais être « un nouveau média RH ». « Nos perspectives sont très positives car les besoins de facilitation des process vont augmenter. On ne va évidemment pas changer le monde mais notre brique permettra aux candidats d’être dans la course. » De quoi séduire aussi les collectivités territoriales dont certaines ont montré leur intérêt depuis la crise.

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