La Caisse d’Epargne se lance dans l'immobilier d'exception
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La Caisse d’Epargne se lance dans l'immobilier d'exception

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Les bons résultats de 2016 confortent la Caisse d’Epargne Côte d’Azur dans sa stratégie de conquête de nouveaux marchés, dont celui de l’immobilier d’exception.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L’Ecureuil est en forme. C’est même « l’une des rares banques régionales à avoir un produit net bancaire en hausse », revendique Christophe Pinault, président du directoire de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur (CECAZ). En effet, le produit PNB de la banque azuréenne s’est établi en 2016 à 344,8 millions d’euros, soit une progression de 6 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent. Le résultat net, lui, est passé de 58,2 à 70,5 millions d’euros. Et cela ne doit rien au hasard, explique son président. « Ces bons résultats sont le reflet d’une activité commerciale importante, d’une volonté d’occuper le terrain en s’engageant dans les dossiers emblématiques du territoire comme celui de la délégation de service public des ports antibois, de la création de nouvelles agences spécialisées (dix depuis 2013 centrées sur le patrimoine, l’habitat et les affaires, ndlr) et de la nécessité d’innover, d’aller trouver d’autres relais de croissance. » Une stratégie de conquête rondement menée, notamment sur le segment professionnel avec une hausse de 40% du nombre de ses clients actifs, qu’illustre la récente ouverture à Nice d’un centre d’affaires Luxury Properties.

Leader du Groupe BPCE

L’immobilier est un sujet que la CECAZ connaît bien, elle qui se place à la première place du Groupe BPCE en part de marché sur le crédit immobilier (17,16% dans les Alpes-Maritimes, 20,75% dans le Var). Il faut dire que le territoire se caractérise par une offre immobilière très diversifiée, représentant 55% du PIB de la Côte d’Azur, avec un nombre important de non-résidents qui investissent dans l’immobilier haut de gamme. Or, ce segment lui échappe. « Nous sommes bons pour l’accompagnement d’opérations de grand standing, mais beaucoup moins sur le financement des acquéreurs », relève Jacques-Olivier Hurbal, membre du Directoire en charge du pôle des décideurs en région.

Offre structurée et complète

Ce trou dans la raquette, la banque entend le combler en « capitalisant sur notre savoir-faire en BtoB pour développer le BtoC ». D’où la mise en place de cette structure dédiée aux financements de l’immobilier d’exception, depuis l’opérateur jusqu’à l’acquéreur final. Qui propose également des services extra-bancaires en s’alliant avec des partenaires notaires, architectes, avocats fiscalistes... Histoire d’être présent sur toute la chaîne de valeur, et ce sur un territoire qui ne se limite pas aux frontières azuréennes, mais s’élargit aux régions parisienne et Rhône-Alpes. Car l’initiative azuréenne aura valeur de test pour le groupe. Elle s’est fixée comme objectif d’atteindre les 60 millions de financements annuels et de peser 20% des opérations en BtoB et BtoC.

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