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Le start-up studio Lumena ouvre son capital à douze nouveaux investisseurs
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Le start-up studio Lumena ouvre son capital à douze nouveaux investisseurs

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Lancé en 2021, Lumena élargit ses rangs : douze nouveaux investisseurs, tous rattachés à Metz par leurs origines ou leurs activités, vont permettre au start-up studio messin de changer de dimension grâce à une levée de fonds.

Les six fondateurs du start-up studio Lumena viennent d’être rejoints par douze nouveaux associés — Photo : Lumena

Pour Michel Onfray, le directeur général du start-up studio Lumena, "il y a encore beaucoup d’évangélisation à faire en région autour du modèle du start-up studio. Le concept est largement connu dans les grandes métropoles, Paris en compte par exemple 80, mais dans le Grand Est, nous sommes les seuls". En avance de phase, les six dirigeants messins qui ont lancé Lumena en 2021 à Metz, avec 300 000 €, ont décidé d’élargir les rangs de leur start-up studio : 12 nouveaux investisseurs viennent d’entre au capital de la structure, apportant ainsi un total de 800 000 €.

Trois nouveaux projets à valider

Les quatre start-up lancées au sein de Lumena, Delmonicos, Yuzu, Jared et Black Ticket, vont rapidement être rejointes par trois nouvelles jeunes pousses. "Les idées sont déjà là, et deux projets vont rentrer en phase de validation, c’est-à-dire que nous allons commencer à recruter l’équipe de management qui va porter le projet, puis développer la technologie", détaille Michel Onfray. Préférant rester discret sur la nature exacte des projets lancés, le directeur général de Lumena évoque "les infrastructures de recharge pour les logements collectifs" ou encore la réutilisation d’une brique technologique liée à la blockchain.

Apport de compétences et d’expériences

"Au-delà du financement, l’intérêt d’un start-up studio réside dans la mise en commun des compétences, grâce aux apports d’expérience des investisseurs. Lumena s’est renforcé dans les domaines de la gestion de patrimoine, la cybersécurité ou encore l’internet des objets", précise Michel Onfray.

Parmi les nouveaux investisseurs, figure le mosellan Alain Louis. L’ingénieur de formation est aujourd’hui directeur de l’innovation pour le groupe BYD, le constructeur chinois aux 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires qui a ravi à Tesla sa place de premier vendeur de voitures électriques au dernier trimestre 2023. "C’est un expert de l’iOT et des objets connectés, et pour lui, c’était une évidence de nous accompagner", se félicite Michel Onfray.

Vers un soutien de l’État ?

Ce deuxième tour de table devrait être rapidement suivi d’un troisième, qui pourrait propulser Lumena encore plus haut. "Le start-up studio est un modèle qui intéresse les services de l’État", précise Michel Onfray. Concrètement, en lançant des start-up à partir de leurs propres idées, puis en les développant grâce au capital humain disponible et au capital financier mobilisé, les 18 associés de Lumena vont "dérisquer" des projets. "Pour l’instant, pour les pouvoirs publics, nous ne rentrons dans aucune case", regrette le directeur général de Lumena. "Nous ne sommes pas un fonds, ni un fonds de fonds, encore moins un incubateur… Mais les choses vont évoluer, et l’État va monter des dispositifs pour permettre à ce modèle de changer d’échelle partout en région."

À condition évidemment que les investisseurs locaux puissent suivre, une structure publique n’ayant pas vocation à prendre la majorité au capital d’une structure privée.

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