Dans un secteur chahuté, la Caisse d'Epargne Normandie tire son épingle du jeu
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Dans un secteur chahuté, la Caisse d'Epargne Normandie tire son épingle du jeu

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Alors qu’elle fête ses 200 ans, la Caisse d’Épargne Normandie annonce des résultats 2019 en progression, avec notamment une hausse de plus d’un milliard d’euros de ses encours. La banque régionale poursuit une politique de recrutement active à l’heure ou d’autres mettent en place des plans sociaux de masse.

— Photo : CEN

Pour ses 200 ans, la Caisse d’Épargne Normandie (212 agences, 1 800 salariés) annonce des résultats « exceptionnels » pour l’année 2019, avec une progression de plus d’un milliard d’euros sur le total de ses encours (collecte et crédit) soit une augmentation de 3 %. La banque, qui couvre l’intégralité du territoire normand et compte 1,1 million de clients (dont 205 000 sociétaires et plus de 12 000 nouveaux en 2019), gère 35 milliards d’euros d’encours.

Sur les quatre dernières années, la Caisse d’Épargne Normandie connaît une croissance moyenne annuelle de 4,8 % de son encours de crédit immobilier (8,3 milliards d’euros fin 2019). Les versements de nouveaux crédits immobiliers sont en hausse de 20 % par rapport à 2018, soit plus d’1,15 milliard d’euros en 2019 et plus de 10 000 prêts engagés : « Malgré des taux bas qui restent sous pression en 2020, et une concurrence exacerbée », explique Christophe Descos, membre du directoire, qui souligne des inquiétudes pour ce début 2020 : « Avec la baisse du CAC 40, la hausse de l’or et des indicateurs forts de dépression économique en provenance des États-Unis et un risque de contagion pour l’Europe ». Malgré la baisse des taux longs, les résultats financiers de la Caisse d’Épargne Normandie résistent avec un produit net bancaire (PNB) de 359 millions d’euros et un résultat net à 89 millions d’euros, contre 93 millions d’euros en 2018.

215 embauches en CDI

Avec la création de middle offices (équipes dédiées pour les dossiers de successions, crédits immobiliers, clientèles fragiles), le lancement de sa banque multimédia, ou encore la création d’un centre d’expertise client à Caen et de la Banque privée depuis 2018 (une centaine de clients dirigeants et fortunés), la Caisse d’Épargne poursuit une politique de recrutement active avec 215 embauches en CDI en 2019 (remplacement de 180 départs et 35 embauches dont 80 % de profils commerciaux), et 64 en alternance. « Nous allons à la rencontre des candidats sur tout le territoire, pas seulement dans les métropoles », insiste Bruno Goré, président du directoire.

Une politique de recrutement qui doit se poursuivre en 2020, à l’heure ou d’autres mettent en place des plans sociaux de masse, à l’image du géant bancaire HSBC qui prévoit la suppression de 35 000 postes sur trois ans. Des embauches tournées notamment vers les jeunes, assure Bénédicte Clarenne, responsable RH : « Nous voulons faire connaître la diversité de nos métiers, passer au-delà de l’image du guichet. C’est pourquoi nous avons participé à une cinquantaine de salons pour nous faire connaître en 2019. Les jeunes ont besoin d’information, pour cela nous avons mis en place des ambassadeurs métiers et sommes très présents sur le digital ». Autre vecteur de recrutement indispensable auprès des jeunes, les valeurs, ajoute Nicolas Plantrou, président du Conseil d’orientation et de surveillance : « Les valeurs sont très importantes pour les jeunes aujourd’hui au moment de choisir une entreprise. Et nous avons ces valeurs ! Nous avons ainsi adopté une charte éthique en 2018 et ça compte, c’est attirant. 50 % de nos recrutements concernent les moins de 30 ans ». De son côté, le président du directoire de la Caisse d’Épargne Normandie insiste sur « le manque de formations nécessaires à nos métiers en Normandie », et souligne la mise en place d’un plan de formation et de montée en compétences en 2019 : « Dont 95 % de nos collaborateurs ont bénéficié ».

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