Dans un environnement "complexe", entre inflation et guerre en Ukraine, l’exercice 2022 s’est avéré "très bon" et même "historique" pour la Caisse d’Épargne Côte d’Azur. Président du directoire, Claude Valade parle d'"année record" avec un PNB - produit net bancaire équivalent du chiffre d’affaires - de 363,5 millions d’euros, en hausse de +1,8 % et un résultat net de 92 millions d’euros (+13,2 %). "Notre première utilité est de financer l’économie régionale. En 2022, nous avons ainsi mis 3,8 milliards d’euros de nouveaux crédits à la disposition des habitants et des acteurs économiques du territoire. C’est autant qu’en 2021. Dans notre logique d’économie circulaire, nous collectons 17,1 milliards d’euros d’épargne qui constituent le stock de crédits redistribués." Des crédits aux entreprises locales en hausse de +6,6 %.
Le coefficient d’exploitation est en augmentation lui aussi, qui indique la rentabilité de la banque et qui la place sur le podium des Caisses d’Épargne en France.
À noter par ailleurs que 2022 a également été une année historique en termes de recrutements avec 253 embauches (dont 123 CDI) portant les effectifs à 1 613 collaborateurs répartis entre les Alpes-Maritimes et le Var.
Prudence et sérénité
2023 ne sera pas sur la même lignée. La CECAZ renforce ses "expertises" et sa "proximité", en développant par exemple sa filière premium avec le recrutement en interne de 37 collaborateurs en charge de la gestion privée ou en lançant une cellule dédiée aux dirigeants au sein de ses quatre centres d’affaires, pour mieux accompagner ceux-ci dans la constitution de leur patrimoine ou pour préparer la transmission de leur entreprise. En créant encore une direction des professionnels de l’immobilier (promoteurs, marchands de biens, immobilier de luxe…), secteur qui représente 11 % du PIB du territoire. "Nous allons continuer de nous arc-bouter sur le financement de l’économie, reprend Claude Valade. Si les taux devaient continuer à monter et que le taux de l’usure ne permettait pas de desserrer la contrainte de remontée des taux en termes de production, cela pourrait à terme devenir un sujet, surtout si le livret A devait encore monter au mois d’août. Mais nous gardons un bon moral. Nous prévoyons une année qui sera certainement en retrait mais qui nous permettra malgré tout de rester leader dans l’accompagnement d’un Azuréen sur cinq."
Car la Caisse d’Épargne azuréenne - avec 674 500 clients dont 13 600 nouveaux en 2022 - sait pouvoir compter sur des fonds propres qui atteignent 1,852 milliard d’euros. "Nous avons un modèle solide, une banque généraliste, diversifiée, présente sur l’ensemble de la composante de la Côte d’Azur, à savoir du particulier, de l’entreprise, de la collectivité et des associations, précise Jean-Yves Morin, membre du directoire en charge du pôle Finances & expertises. La situation va être chahutée, nous restons donc prudents mais notre rentabilité nous permet d’être sereins. Et puis, même s’il y a des différences sectorielles, l’économie régionale reste dynamique. Nos clients ont fait une saison estivale 2022 de bonne facture. L’hôtellerie a redémarré très fort et les indicateurs sont au beau fixe."
