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Coronavirus : déconfinée, la start-up marseillaise Fenotek va changer sa façon de travailler
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Coronavirus : déconfinée, la start-up marseillaise Fenotek va changer sa façon de travailler

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Lundi 11 mai, la start-up marseillaise Fenotek accueille à nouveau ses salariés dans son site, à Marseille. Mais, pour le concepteur d'un interphone connecté, la vie ne reprend pas totalement comme avant...

Bruno Davoine, fondateur de Fenotek — Photo : D.Gz.

Lundi 11 mai, les neuf salariés de la start-up marseillaise Fenotek, qui conçoit et commercialise un interphone connecté aux téléphones mobiles des habitants d’un logement, ont repris le chemin des locaux de l’entreprise, sur le Vieux-Port de Marseille. « Nous avons été à l’arrêt depuis le début du confinement. Tous nos clients (les grandes surfaces spécialisées en bricolage, NDLR) ont alors fermé. Mais, depuis quinze jours, les choses bougent. Certains de nos clients ont ainsi mis en place des drive et nous avons eu de nouvelles commandes », commente Bruno Davoine, qui a cofondé l’entreprise avec Didier Elbaz. Si pendant le confinement, la start-up a largement recouru au chômage partiel, la réouverture dès lundi a repositionné les salariés dans les locaux.

Davantage travailler en ligne

« Nous avons réorganisé nos locaux et les commerciaux vont continuer à télétravailler encore quelque temps, sans doute jusqu’à la fin mai. Nous allons ainsi changer notre façon de travailler. Nous avons trouvé un outil de vidéo-conférence qui nous convient et nous allons davantage travailler en ligne avec nos partenaires. Les mentalités ont largement évolué sur cet aspect-là. Nos installateurs, par exemple, sont désormais davantage ouverts à des présentations de produits en ligne », poursuit le dirigeant qui, durant le temps du confinement, a toujours souhaité conserver le lien social avec son équipe. « Une fois par semaine, nous avions une réunion informelle durant laquelle nous ne parlions pas forcément de boulot, mais de ce que chacun faisait pendant son confinement. C’était très important de garder le contact ».

Le chiffre d’affaires chute de 60 %

Fenotek a tout de même enregistré une chute de 60 % de son chiffre d’affaires sur les deux mois écoulés. Un fort coup de frein d’autant plus violent que la jeune entreprise avait enregistré un début d’année assez euphorique. « Nous avons sollicité le prêt garanti par l’État et nous attendons encore les réponses des banques. Je suis assez optimiste, notre dossier est solide », explique le dirigeant de Fenotek, qui a levé 2,2 millions d'euros en 2017 pour lancer l'industrialisation de sa production.

En 2019, l’entreprise a enregistré 600 000 euros de chiffre d’affaires. Pour Bruno Davoine, la vraie question est de savoir si la consommation va reprendre. « Nous fabriquons en France, mais une partie de nos composants vient d’Asie et de Chine. Nous avons donc eu du mal à relancer notre production en février à cause des usines chinoises et nous n’avons ainsi plus trop de produits en stock. Nous allons voir comment la reprise va avoir lieu… », indique Bruno Davoine.

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