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La greentech Sereema lève des fonds pour se propulser à l'international
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La greentech Sereema lève des fonds pour se propulser à l'international

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La PME montpelliéraine Sereema, spécialisée dans l’optimisation des parcs d’éoliennes, vient de réunir un financement obligataire de 800 000 euros. La greentech veut accélérer son développement à l’export, notamment en Amérique du Nord où elle ouvre une filiale.

Le boîtier connecté de Sereema, installé sur les éoliennes, facilite l'aide à la décision pour gérer ces parcs de machines — Photo : Sereema

La croissance de la PME montpelliéraine Sereema (12 salariés, CA 2020 : 1 M€), créatrice d’une solution d’optimisation pour les parcs éoliens, illustre sans aucun doute l’engagement grandissant des Français en faveur de la transition écologique : sa dernière campagne de financement obligataire, lancée sur la plateforme de crowdfunding montpelliéraine Enerfip, a été bouclée en seulement dix minutes. Ce financement, d’un montant de 800 000 euros, fait suite à une première collecte réussie de 400 000 euros en 2018.

Priorité au rayonnement international

Avec ces fonds, la greentech montpelliéraine entend accélérer sa croissance à l’international. La part de son activité à l’export se monte à 55 %, et elle souhaite aller plus loin : elle gère déjà des installations implantées dans 15 pays, principalement en Europe, avec une puissance installée de plus de 1,8 gigawatt. En plus de se renforcer sur ses marchés forts (Espagne, Italie, Grande-Bretagne, Allemagne), elle veut percer dans de nouveaux pays comme la Pologne, où elle vient de signer un premier contrat.

Mais sa priorité, à compter de 2021, sera donnée à l’Amérique du Nord, et notamment aux États-Unis où Sereema annonce l’ouverture d’une filiale. Sous trois ans, elle devrait réaliser le tiers du chiffre d’affaires de l'entreprise. "Les États-Unis sont un pays clef pour tous les développeurs d’éoliennes car il réunit des conditions idéales, aussi bien en termes de vent que de facilités économiques. Cette forme d’énergie renouvelable s’est imposée très loin devant les autres, avec des parcs de machines souvent dix fois plus grands qu’en Europe. La problématique de leur maintenance se pose donc d’autant plus fort", explique Jérôme Imbert, PDG de Sereema, qui développe et commercialise, depuis plusieurs années, un boîtier connecté pour optimiser la performance et préserver la durée de vie des éoliennes.

Mettre de l’intelligence dans les éoliennes

Ces fonds vont aussi aider Sereema à poursuivre un programme de R & D démarré en 2020 visant à lancer une troisième version de son produit. Là où les premiers produits mettaient de l’intelligence artificielle dans les éoliennes, permettant de récupérer des données sur leur état de fonctionnement, cette nouvelle version ira plus loin dans l’amélioration de leur rendement. "Cette technologie permettra d’installer un fonctionnement en essaim dans les parcs d’éoliennes, en favorisant une coopération entre les machines. L’analyse des conditions de leur fonctionnement et de leur exposition au vent leur permettra de réguler leur fonctionnement les unes par rapport aux autres. Ce type de diagnostic sera aussi une aide à la décision des opérateurs, qui pourront anticiper les choix de fonctionnement", détaille Jérôme Imbert.

Cette technologie, qui a bénéficié à l’origine d’aides versées par l’État au titre du Programme d'investissements d’avenir et par l’Ademe, sera commercialisée en 2023 dans cette troisième version. D’ici là, Sereema prévoit de maintenir sa croissance annuelle, qui s’élève à 30 % par an. Elle réfléchit aussi à sa première levée de fonds par ouverture de capital, sans date précise à ce jour.

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