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Comment la marque toulousaine #bonheur veut s'imposer sur le marché des cosmétiques bio
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Comment la marque toulousaine #bonheur veut s'imposer sur le marché des cosmétiques bio

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Tout juste lancée, la marque de cosmétiques #bonheur se positionne sur les tendances émergentes du marché : des produits bio, produits en France, et des opérations commerciales porteuses de sens. Objectif, atteindre les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans.

Anthony Gayraud (à gauche) et Julien Bardou, cofondateurs de la marque toulousaine de cosmétiques #bonheur — Photo : #bonheur

Deux mois seulement après son lancement, la marque toulousaine de cosmétiques #bonheur affiche ses ambitions. Ses cofondateurs, Anthony Gayraud et Julien Bardou, sont tous deux d’anciens cadres d’industriels de référence de la cosmétique : cette expérience leur a permis de créer en moins de deux ans un schéma de production et de distribution, et d’adapter leur positionnement aux tendances émergentes du marché. "Les attentes des consommatrices sont loin des promesses de beauté encore proposées par la plupart des marques : la demande se porte sur le sens, l’éco-responsabilité, mais aussi la possibilité de partager des expériences avec une communauté digitale", pointe Anthony Gayraud, PDG de #bonheur.

Approvisionnement et production en France

Côté fabrication, la marque s’appuie sur des partenaires industriels tous situés dans le quart sud ouest du pays, avec des produits qui évitent le suremballage et des composants intégralement bio et très majoritairement français, à l’exception de certains ingrédients venus de Suisse et d’Italie. "Sourcer local nous a permis de maintenir la production malgré les difficultés logistiques liées au Covid-19", relève Anthony Gayraud. La crise sanitaire a, en revanche, retardé le volet distribution, que les dirigeants de #bonheur ont voulu mixte, entre la vente en ligne et le retail classique. Des accords-cadres ont été conclus avec plusieurs groupements de pharmacies pour assurer la présence en rayon des 19 références déjà proposées par la marque, sur les 26 prévues d’ici la fin d’année. Près de 150 points de vente devraient être implantés au cours du premier semestre 2021, assorties d'opérations commerciales.

Sortir des logiques promotionnelles

"Nous travaillons trois familles de produits, à chaque fois associées à une dimension du bien-être : les parfums pour le bien-être émotionnel, les cosmétiques pour le bien-être extérieur, et les compléments alimentaires pour le bien-être intérieur, précise Anthony Gayraud. Dans les pharmacies, nous avons souhaité sortir de la logique promotionnelle et associer à la découverte de nos produits des cadeaux en relation avec nos valeurs de proximité et d’éco-responsabilité." Les premières opérations ont vu les animatrices de la marque remettre aux clientes des miels et des thés produits par des exploitants bio de la région. Que ce soit en magasin ou via la vente en ligne, les achats ouvrent aussi la possibilité de contribuer à des opérations de solidarité : le premier projet soutenu est Demain en Rôse, qui aide les commerçants toulousains à relancer leur activité. L’identité numérique est une autre priorité : la marque prévoit de travailler avec une quinzaine d’influenceuses cette année, et propose sur son site son propre média.

Une levée dès 2021 ?

Les créateurs de #bonheur ambitionnent de réaliser 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires dès 2021, et 10 millions d’euros à horizon 2023. L’équipe, déjà forte de six personnes, doit doubler d’ici la fin d’année, notamment pour renforcer l’équipe commerciale. Et la marque, jusque-là financée sur fonds bancaires, n’exclut pas de réaliser une levée de fonds dès 2021, pour lancer un ou deux premiers marchés exports et renforcer l’offre produits. "Plutôt que de multiplier les références sur la cosmétique, nous sommes plutôt dans l’idée d’aller chercher d’autres catégories de produits conformes à notre positionnement sur le bien-être", confie Anthony Gayraud.

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