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Boreal diversifie les débouchés pour son drone longue distance
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Boreal diversifie les débouchés pour son drone longue distance

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Les drones civils de la société Boreal affichent une autonomie de huit heures, et peuvent emporter jusqu’à 8 kg de charge utile — Photo : Boreal

Dix ans après sa création, le fabricant de drones Boreal (5 salariés) prévoit pour 2021 le doublement de son chiffre d’affaires, établi l’an dernier à 600 000 euros. La société installée à Castanet-Tolosan (31) anticipe plusieurs contrats d’importance, notamment en Afrique. "Le marché des drones civils connaît une belle croissance, et nos produits ont des caractéristiques recherchées comme une autonomie de huit heures et la capacité d’emporter jusqu’à 8 kg de charge utile, explique Marc Pollina, président de Boreal. Nous sommes très bien positionnés sur des applications de surveillance de grandes zones industrielles ou portuaires." En 2020, Boreal a mené pour la direction des affaires maritimes plusieurs missions portant sur l’observation de la ressource halieutique et de la pêche. La société a passé un cap en obtenant de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) l’autorisation de réaliser des vols dits à grande élongation en milieu maritime et forestier. Une première pour un drone de plus de 25 kg, qui ouvre de nouveaux débouchés à la PME.

Associer les usages environnementaux et de surveillance

Boreal se positionne aujourd’hui sur trois marchés. La version Lab de son drone sert aux missions d’observation scientifique, avec pour clients historiques Météo France et le centre de recherche aérospatiale Onera : elle a récemment été utilisée pour des campagnes météorologiques dans les Antilles, où l’appareil a effectué des vols de plus de 100 kilomètres. Dans cette configuration, ce sont les clients laboratoires qui équipent le drone de leurs instruments de mesure.

Boreal fabrique ses drones dans ses propres ateliers de Castanet-Tolosan — Photo : Boreal
Boreal a ensuite créé le modèle ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance) équipé d’une boule optronique pour la transmission en temps réel des images : c’est ce marché qui doit porter la croissance de l’entreprise ces prochaines années. Une troisième version (NRM) embarque des équipements de prise de vues plus simples, destinés à la cartographie des ressources naturelles. "Nous croyons au développement des usages liés à la préservation des milieux écologiques. On peut par exemple envisager de coupler la surveillance des côtes et la détection des pollutions maritimes", détaille Marc Pollina.

Plusieurs projets de R & D

En 2021, de nouveaux projets de R & D doivent aboutir à de nouveaux usages pour les drones civils de Boreal. La PME participe avec une société sœur - M3 Systems Belgium (également propriété du groupe Mistral détenu par Marc Pollina) - au programme Urban Air Mobility initié par Aéroport de Paris pour tester des services de type "taxis volants". Les drones auraient un rôle à jouer dans l’observation de l’espace aérien et la coordination des objets volants. Boreal a lancé d’autres recherches sur la cybersécurité, pour tester la fiabilité des systèmes dans des zones perturbées par des attaques numériques, ou le sauvetage en mer. À terme, Marc Pollina envisage d’autres synergies avec M3 Systems, spécialiste de la géolocalisation. "D’ici la fin 2021, nous allons lancer des études pour améliorer encore le calcul de la position par les outils satellitaires, indique le dirigeant. Un autre axe de recherche porte sur le développement de solutions tests chez M3 Systems afin de maximiser les opérations de contrôle au sol."

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