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Steripure : Vers la création d'un site de débactérialisation
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Steripure : Vers la création d'un site de débactérialisation

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Proposer aux industriels un système de débactérialisation "propre": c'est l'objectif de Steripure, qui va prochainement créer sa propre unité.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Olivier Bourgeois est satisfait. La première phase de la vie de sa société Steripure, spécialisée dans la débactérialisation des produits agroalimentaires secs (herbes, épices, fruits à coques, graines...) est sur le point d'être terminée. « Ancien industriel de l'agroalimentaire moi-même, je souhaitais proposer aux acteurs de ce secteur de nouvelles solutions de débactérialisation, explique-t-il. Je me suis installé à Eguilles en avril dernier afin de travailler à la validation de mon marché, mais aussi de ma technologie, à l'aide d'une machine-pilote. C'est désormais chose faite. Je souhaite désormais passer à la phase deux ». Le dirigeant de Steripure étudie ainsi aujourd'hui la possibilité de louer un bâtiment ou de construire directement son propre site industriel à l'horizon fin 2013. Une unité qui devrait quoi qu'il en soit rester dans les Bouches-du-Rhône.

Solution innovante

« Il existe une vraie demande en matière de débactérialisation, estime-t-il. Auparavant, les entreprises se contentaient la plupart du temps de réaliser des analyses sur des échantillons de leurs produits. Mais avec les incidents sanitaires de ces dernières années, qui ont eu de très graves conséquences, l'industrie a plus que jamais besoin de solutions qui fonctionnent et qui n'abîment pas les produits. C'est une question de responsabilité, mais aussi d'image. Or, les systèmes existants, comme celui de l'ionisation, sont très lourds. Tandis que d'autres sont plus ou moins efficaces ». La société Steripure, elle, mise sur une solution innovante qui permet d'éliminer les micro-organismes présents dans les produits secs en introduisant de la vapeur saturée dans un autoclave mis sous vide. Un système entièrement biologique, certifié par Ecocert. « Nous nous adressons aux industriels de l'agroalimentaire, mais aussi de la cosmétique, qui ont besoin de faire stériliser ou pasteuriser leurs produits, explique Olivier Bourgeois. Nous ciblons les grands groupes, qui jouent un rôle de prescripteurs auprès de leurs fournisseurs. Notre marché est à la fois local, national et européen. J'ai donc l'espoir que le port de Marseille reprenne petit à petit sa place, afin de pouvoir capter une partie de ses flux de marchandises ». Le modèle de Steripure s'appuiera en effet sur le transit des produits de ses clients dans son futur site. Un système logistique complexe, mais «indispensable pour assurer une parfaite sécurité» aux industriels. Pour financer sa phase deux, Steripure entend désormais s'appuyer sur l'ensemble des leviers disponibles. « Il pourra s'agir de financements bancaires, de financements publics régionaux, mais aussi de fonds d'investissement », annonce Olivier Bourgeois. La société pourrait compter jusqu'à 25 salariés dans les cinq ans.

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