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Martineau souhaite accentuer sa présence à l'export
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Martineau souhaite accentuer sa présence à l'export

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Spécialiste de la médaille et de l'objet, la société saumuroise Martineau a retrouvé des couleurs après la crise sanitaire. Elle prépare une transmission prévue dans un an et veut gagner des points à l'export, en particulier au Japon où elle entend pénétrer le marché de la médaille religieuse.

Le fabricant de médailles Martineau veut accentuer sa présence à l'étranger, en particulier aux Japon — Photo : ©Bertrand BECHARD

Créée en 1906, la société saumuroise Martineau s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire. Restée plus d'une siècle dans la famille fondatrice, elle a été reprise en 2009 par Jean Quentin, actuel président, qui devrait la transmettre à ses enfants Charlotte et Pierre d’ici un an environ, en mars 2025. En attendant, l’entreprise spécialisée majoritairement dans la fabrication de médailles, crée sans cesse de nouveaux produits et veut accélérer à l’export.

45 % de croissance en 2023

Avec une centaine de collaborateurs dans son usine de Saumur et 25 dans celle de Béraudy & Vaure, à Ambert, dans le Puy-de-Dôme, spécialiste de la bijouterie religieuse (médailles, chapelets, statuaires…) reprise en 2002, la société Martineau perpétue le savoir-faire de la médaille, qui demeure la première famille de ses quelque 6 à 9 millions de pièces fabriquées chaque année. "Notre raison d’être est de rassembler les communautés par nos objets porteurs de sens, appuie Charlotte Quentin, directrice commerciale et marketing de la société Martineau. Le religieux représente 45 % de nos produits, avec des médailles en premier lieu mais aussi des porte-clés et différents objets, mais nous travaillons aussi pour des musées, des parcs d’attraction, Air France, les armées, les pompiers, la Gendarmerie et de nombreux autres clients. Nous avons intégré toute la chaîne de valeur, de la création, avec notre propre studio, jusqu’à la fabrication." Martineau peut ainsi frapper une seule médaille en or comme des séries de plusieurs milliers de pièces identiques. L’entreprise a également développé de nouveaux produits, comme la gravure de plaques de muselets pour les vins et spiritueux et en fabrique quelques millions chaque année.

Made in France

Avec 8,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, 6 millions d’euros à Saumur et 2,5 millions d’euros à Ambert, Martineau a enregistré une croissance de 45 % l’an passé. "Notre activité est liée à la convivialité, précise Charlotte Quentin, au tourisme ou aux pèlerinages. Les années de crise sanitaire ont été très difficiles et nous avons aussi été touchés par la hausse du prix des matériaux. Depuis, il y a eu un phénomène de rattrapage mais nous avons aussi ouvert pas mal de nouveaux marchés. Nous bénéficions également d’un vrai regain pour la fabrication française et nous avons là une carte à jouer car la capacité de personnalisation est un de nos grands atouts."

Cette fabrication et ce savoir-faire français, Martineau entend bien aussi les exporter. La société réalise déjà 10 % de son activité à l’étranger, principalement avec des objets religieux, en Europe mais aussi eau Canada, en Corée, en Côte d’Ivoire ou au Japon. C’est d’ailleurs vers ce pays que Martineau veut accentuer sa présence : "Nous y travaillons intensément pour vendre des médailles religieuses, indique Charlotte Quentin. Il y a là-bas une forte demande et un attrait pour les belles histoires à la française. Nous y sommes allés plusieurs fois et nous avons un agent sur place. Nous espérons y développer un réel marché, encore difficile à quantifier, à un horizon d’un an."

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