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Eolane se renforce en Asie avec l’ouverture d’une nouvelle usine en Malaisie
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Eolane se renforce en Asie avec l’ouverture d’une nouvelle usine en Malaisie

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Déjà présent sur le continent asiatique avec deux usines en Chine, le groupe électronique angevin va ouvrir une usine en Malaisie. Il prévoit un investissement d’environ 5 millions d’euros pour ce nouvel équipement industriel qui lancera ses premières productions début 2024.

Après l’inauguration d’une seconde usine en Chine l’an passé, Eolane va ouvrir un nouveau site industriel en Malaisie — Photo : Eolane

Après l’inauguration de sa seconde usine chinoise fin 2022, un équipement de 4 000 mètres carrés dans lequel il a investi environ 4 millions d’euros, le groupe électronique angevin Eolane renforce sa présence en Asie avec l’ouverture prochaine d’un nouveau site en Malaisie, dans le Kulim Hi-Tech Park, un vaste parc industriel dédié aux entreprises de haute technologie. La filiale a été créée en février dernier et les travaux d’aménagement sont en cours dans un bâtiment neuf de 2 000 mètres carrés dont le groupe sera locataire. "Nous avons été agréablement surpris de l’accueil et de l’accompagnement à l’installation, confie Henri Juin, le président du directoire d’Eolane. La Malaisie est un pays dynamique, avec un tissu industriel important, qui continue de se développer notamment dans l’électronique et dans l’énergie. De nombreux groupes mondiaux y sont présents et l’on y trouve beaucoup de compétences dans nos métiers de l’électronique avec des gens très bien formés." Le pays, au risque jugé faible par les agences de notation, était en croissance, de 3,6 % en 2021, et la dynamique s’est poursuivie en 2022, avec +5 % au premier trimestre et +8,9 % au second.

Un effectif de 100 personnes

Avec cette nouvelle usine, le groupe angevin, qui investit 5 millions d’euros dans sa troisième usine asiatique, dit vouloir répondre à des sollicitations de grands comptes internationaux qui souhaitent se développer depuis la Malaisie, pays de l’Apec (Coopération économique de l’Asie-Pacifique). La situation géographique du pays, situé au sud de l’Asie, proche de l’Indonésie, en fait une plateforme de production importante pour le marché nord-américain. L’électronique et les composants électriques représentent 58 % de ses exportations. "Nous avons déjà deux clients fermes, dont un Européen, et un troisième en négociation, précise Henri Juin, avec de gros volumes prévus. Ils veulent profiter de ce dynamisme en Malaisie et rester prudents vis-à-vis de la Chine. Nous devrions commencer la production avec une trentaine de personnes au premier janvier 2024 pour atteindre rapidement un effectif d’environ 100 personnes. Nous prévoyons de réaliser 3 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an prochain et dépasser les 25 millions d’euros avant 2027." L’usine malaisienne fabriquera, comme les autres unités industrielles d’Eolane, des cartes électroniques et assurera également un peu d’activité d’intégration et d’assemblage. Elle viendra s’ajouter à la production réalisée en Chine et l’objectif d’Eolane est d’y traiter des marchés importants, en visant des contrats de l’ordre de 3 à 5 millions d’euros.

Une croissance de 20 % en Chine

La future usine d’Eolane en Malaisie, pays de 33 millions d’habitants, va lui offrir la possibilité d’accentuer sa présence sur le continent asiatique. L’activité du groupe angevin y a en effet fortement augmenté récemment. "Nous sommes installés en Asie depuis 15 ans et nous avons accéléré de plus de 20 % ces deux ou trois dernières années, explique Henri Juin. Nous voulions d’abord installer une seconde usine en Chine - opérationnelle, elle est remplie aux trois quarts -, juste à côté de la première. Nous réfléchissions à une troisième implantation dans un autre pays, parallèlement à certains clients qui y pensaient également. " Depuis début 2022, le fabricant de cartes électroniques et de sous-ensembles angevins travaillait sur l’éventualité d’un nouveau site asiatique et la décision de s’implanter en Malaise a été prise dans le courant de l’année dernière. " Nous serons les premiers Français dans le domaine des EMS (Electronic manufacturing services, qui désigne les entreprises sous-traitantes pour les produits électroniques. NDLR) à nous y installer. " Le futur site devrait travailler pour beaucoup à destination de clients dans les domaines de l’énergie et plus généralement de l’industrie.

Un tiers de l’activité en Asie

En 2021, l’activité d’Eolane en Chine représentait 60 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette année, elle devrait atteindre 100 millions d’euros, et s’y ajoutera bientôt celle de l’usine malaisienne, pour laquelle le groupe envisage un bel avenir. " Dès lors que nous y aurons dépassé les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, envisage Henri Juin, nous serons probablement amenés à prendre un bâtiment supplémentaire adjacent ou à nous déplacer localement. La part de l’Asie représente 28 % de notre chiffre d’affaires et comptera bientôt pour plus d’un tiers. Nous devrions y réaliser 150 millions d’euros dans les années à venir. " Le groupe angevin, qui atteignait 286 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, a enregistré une croissance de plus de 10 % en 2022, malgré l’augmentation des coûts et la forte tension sur les composants électroniques toujours importante, encore marquée mais qui tend à se normaliser. Il prévoit d’approcher les 350 millions d’euros cette année. " Originellement, confie Henri Juin, nous visions 430 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2026 et 500 millions d’euros en cas d’opérations de croissance externe. Nous dépasserons probablement les 450 millions d’euros, hors éventuelles acquisitions. "

Henri Juin, président du directoire d’Eolane — Photo : Groupe Eolane

Le sous-traitant angevin, qui emploie plus de 2 500 personnes dans le monde, dont 1 400 en France dans 6 sites de production, possède deux usines au Maroc, une en Estonie et une unité en Allemagne orientée vers le prototypage. Il est présent dans huit secteurs d’activité : la défense, le transport, l’énergie, les télécoms, l’industrie, la santé, l’automobile et dans une moindre mesure l’aéronautique. "Nous sommes de plus en plus actifs dans les nouvelles mobilités, poursuit le dirigeant, comme les voitures électriques, et nous voulons aussi nous développer dans le ferroviaire."

En se renforçant en Asie, le groupe accélère aussi dans ses autres unités. En France, il attend une croissance de plus de 15 % cette année. En Estonie, où il est orienté majoritairement vers le secteur automobile pour des clients d’Europe de l’Est, elle devrait être de 7 %. Au Maroc, où il dispose de deux usines et a même loué un nouveau bâtiment, son chiffre d’affaires est passé de 10 à 20 millions d’euros.

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