Fin juillet, Saint-Gobain PAM (CA 2021 : 554 M€ ; 2 000 salariés) a annoncé un plan de recrutement de 130 personnes. Où en êtes-vous ?
Aujourd’hui, sur l’usine de Pont-à-Mousson, nous avons déjà concrétisé une trentaine de CDI depuis cet été, dans les domaines de la production et de la maintenance. C’est conforme à ce que nous espérions. Ces 130 postes sont ouverts sur l’ensemble des usines françaises, pas uniquement à Pont-à-Mousson. Nous recrutons à la fonderie de Blénod, au Technocentre de Maidières, dans nos agences commerciales, dans les usines de Foug et de Bayard-sur-Marne. Parmi les embauches déjà réalisées, sept personnes sont issues de l’alternance : ce sont nos apprentis qui ont été nouvellement diplômés, donc ce sont des gens dont nous avions déjà identifié le potentiel. Nous menons aujourd'hui des actions pour mettre un coup d’accélérateur, en lançant cette grande campagne d’embauches. En parallèle, nous avons lancé une campagne de communication. Nous voulons montrer nos métiers à des demandeurs d’emploi et faire savoir que l’industrie recrute.
Pour parvenir à recruter, montrer vos métiers est votre première arme ?
J’ai un regard forcément biaisé, mais l’usine de Pont-à-Mousson abrite un processus très beau, qui devient rare dans la région. Nous donnons à voir tout cela et nous organisons des réunions d’information collectives pour présenter nos métiers à des demandeurs d’emploi. Ces actions sont menées avec différents acteurs locaux comme Pôle emploi, la Mission locale ou encore l’UIMM.
"Être motivé, respecter nos consignes de sécurité, être à l’heure, ça suffit pour pousser les portes de Saint-Gobain."
Les candidats amenés par la Mission locale, il faut ensuite les former pour qu’ils soient opérationnels ?
La Mission locale centralise l’ensemble des personnes qui sont intéressées par nos offres d’emploi. Dans l’ensemble, il y a des gens qui sont déjà formés, qui ont une expérience dans l’industrie. Et là, nous sommes preneurs. Mais il faut aussi souligner que nous accompagnons, par des formations, même des personnes qui n’ont pas du tout d’expérience et de connaissance de l’industrie. Avant toute chose, nous cherchons un savoir être et de la motivation. On prendra le temps qu’il faut, mais le candidat doit afficher sa motivation, respecter nos consignes de sécurité, être à l’heure, et ça suffit pour pousser les portes de Saint-Gobain PAM.
Quand voulez-vous avoir pourvu l’intégralité des postes ouverts ?
Le plus rapidement possible. Plus concrètement, d’ici au début d’année prochaine ou à la fin du premier trimestre 2023, le plan d’embauches doit être largement finalisé. Aujourd’hui, nous avons 40 demandeurs d’emploi qui visitent l’usine, nous allons renouveler l’opération le 9 novembre. Et nous ferons d’autres opérations de ce type.
L’époque où il suffisait de passer des petites annonces pour recevoir des dizaines de CV pour pourvoir un poste est-elle révolue ?
Nous ne sommes pas la seule entreprise industrielle à avoir besoin de faire des campagnes de communication pour recruter. Il faut le faire savoir, l’industrie recrute. Et il faut surtout montrer ce que l’industrie est capable d’offrir, des parcours de carrière, de l’évolution professionnelle.
"Il est possible d'accueillir des femmes dans les filières de production."
Y a-t-il des femmes dans les premières embauches ?
À l’heure actuelle, parmi les 30 premiers CDI, je n’ai recruté que des hommes. Mais, et c’est le sens de l’Histoire, nous avons des intérimaires féminines et donc, à terme, l’objectif est de les embaucher. Les femmes peuvent se mettre des barrières, en se disant que l’industrie est un milieu d’hommes. Mais en ouvrant les portes de nos usines, on se rend compte qu’il est possible d’accueillir des femmes dans les filières de production, dans les filières de maintenance ou autre.
Comment se porte l’activité de Saint-Gobain PAM ?
En ce moment, nous avons une forte demande de nos clients sur les marchés de l’eau et de l’assainissement, que ça soit au niveau de l’Europe mais aussi au niveau de la grande exportation. Ce sont vraiment les bases de notre demande de recrutement. Le marché est là, et il faut répondre à la fois à la demande de nos clients et également aux enjeux climatiques, sur les ressources en eau.
