Grand Est
Les start-up de Quest for change ont déjà levé plus de 100 millions d’euros
Grand Est # Industrie # Innovation

Les start-up de Quest for change ont déjà levé plus de 100 millions d’euros

S'abonner

Créé en 2018 sur l’expérience accumulée de l’incubateur alsacien Semia, le réseau régional Quest for change accompagne désormais plus de 230 start-up en Grand Est, comptabilise plus de 100 millions d’euros de levées de fonds, se veut à la pointe des innovations en santé et cherche à accompagner de nouveaux projets industriels "greentech".

Stéphane Chauffriat est le directeur général du réseau Quest for change — Photo : Lucas Valdenaire

Le réseau Quest for change fait un premier bilan. Celui qui rassemble depuis 2018 cinq incubateurs du Grand Est (Innovact à Reims, Rimbaud’Tech à Charleville-Mézières, Quai Alpha à Épinal, The Pool à Metz et Semia à Strasbourg et Mulhouse) s’est enorgueilli de ses derniers chiffres le 13 juin 2022 lors d’une conférence organisée dans les locaux du tiers lieu messin Bliiida (où est installé The Pool). Ainsi, le réseau aux 39 collaborateurs et 24 accompagnants se targue d’accompagner 1 100 fondateurs ou salariés de 234 start-up, soit une centaine de projets supplémentaires chaque année. Quest for change assure également avoir participé à la création de 700 emplois en deux ans.

Portefeuille valorisé à 250 millions d’euros

Même si la majorité des projets accueillis n’en sont qu’à leurs débuts, certains connaissent une croissance forte et rapide puisque 38 % des start-up incubées engrangent déjà de l’activité. En 2021, elles sont 90 à avoir réalisé un total de 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Quand elles sont rentrées chez nous, ces start-up étaient à zéro, tient à rappeler le directeur général du réseau Stéphane Chauffriat. Avoir décollé à ce point en deux ans, c’est une prouesse." Autre performance mise en avant : la valorisation du portefeuille des sociétés incubées dépasse désormais les 250 millions d’euros (sur les 61 projets en cours d’accompagnement et qui ont déjà réalisé une levée). "Il y a de la valeur dans notre région, assure l’ancien directeur du Semia. Et demain, qui sait quels seront les projets de chez nous qui pèseront plus de 100 millions d’euros ?"

En attendant, les levées de fonds se multiplient. Au total, ce sont près de 102 millions d’euros qui ont été levés au sein de Quest for change : plus de 55 millions d’euros en dilutif et près de 47 millions d’euros en non dilutif. Ces derniers étant essentiellement l’œuvre de la Bpi et de la Région Grand Est. Parmi les levées notables et rappelées durant la conférence de presse, celle à 10 millions d’euros de la strasbourgeoise Core Biogenesis ou encore celle à 1,7 million d’euros d’une autre société strasbourgeoise Direct Market.

"Quest for health"

Dans le détail, sur ces 102 millions d’euros levés, les projets relatifs à la biotech (43 %), à la medtech (13 %) et à l’e-santé (11 %) sont les plus représentés. De quoi renforcer le positionnement assumé de Quest for change sur la santé. Une façon de se démarquer des autres incubateurs de l’Hexagone. D’ailleurs, le réseau du Grand Est n’hésite plus à se présenter comme étant "le premier incubateur santé de France" : deux tiers des fonds levés concernent ce secteur d’activité et une start-up sur cinq de Quest for change travaille dans ce domaine. "Ces start-up de la santé sont valorisées à 176 millions d’euros soit 75 % de la valeur de notre réseau, calcule Stéphane Chauffriat. Sur un échantillon de 32 start-up, cela fait quand même une valeur moyenne de 5,5 millions d’euros." À ce sujet, un nouvel incubateur Quest for health sera lancé à l’automne prochain. "Nous disposons d’une densité unique de start-up liées à la science, à la santé et à la biotech, ajoute le directeur général. Et nous commençons à être identifiés en France en tant que tel."

400 millions d’euros à financer dans l’industrie

Autre positionnement recherché, cette fois lié à l’histoire économique du territoire : celui de l’industrie. Plus de 40 projets accompagnés par le réseau régional, labellisé "Incubateur Greentech" par le ministère de la Transition écologique, sont liés à ce secteur d’activité. Et les chiffres sont impressionnants : selon Stéphane Chauffriat, plus de 400 millions d’euros de dépenses d’investissements en Grand Est seront à financer au cours des cinq prochaines années. Parmi les plus gros porteurs de projets industriels figurent les start-up strasbourgeoises Viridian Lithium et Blackleaf. "Nous avons tout ce qu’il faut pour accueillir ces projets industriels ambitieux et continuer la réindustrialisation de nos territoires, conclut le directeur général. Et ce n’est pas de l’industrie sale que nous développons aujourd’hui mais bien une industrie green et de pointe."

Grand Est # Industrie # Santé # Informatique # Innovation # Biotech
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise QUEST FOR CHANGE