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Carbios décroche 54 millions d’euros de soutiens publics pour son usine de Longlaville, en Meurthe-et-Moselle
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Carbios décroche 54 millions d’euros de soutiens publics pour son usine de Longlaville, en Meurthe-et-Moselle

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L’usine de recyclage enzymatique, basée à Longlaville (Meurthe-et-Moselle), de la société auvergnate Carbios va bénéficier de financements attribués par la région Grand Est et l’État, à travers le plan France 2030. Sa mise en service est prévue pour 2025.

Rampe de fermentation pour la production d’enzymes et le recyclage du PET — Photo : Carbios

Le projet est présenté comme la première usine au monde de biorecyclage de plastique PET. Carbios, la société installée à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), près de Clermont-Ferrand, a choisi le site de l’industriel Indorama Ventures à Longlaville (Meurthe-et-Moselle), pour y lancer, dès 2025, sa première unité industrielle : 150 millions d’euros d’investissement pour le déploiement de la technologie enzymatique de Carbios et 50 millions d’euros supplémentaires investis par Indorama Ventures, pour adapter le site et les infrastructures industrielles. À la clé, la création de 150 emplois directs et indirects, qui viendront s'ajouter aux 104 salariés déjà embauchés.

Déjà soutenu par la Banque européenne d’investissement (BEI), qui a accordé en décembre 2021 un prêt de 30 millions d’euros à la société auvergnate, Carbios vient de décrocher des financements publics pour un total de 54 millions d’euros : le projet d’usine à Longlaville a en effet été retenu par l’État "en vue de l’obtention d’un financement à hauteur de 30 millions d’euros par l’État dans le cadre de France 2030, ainsi que de 12,5 millions d’euros par la Région Grand Est ", détaille la société dans un communiqué. La mise en œuvre de ce financement est conditionnée à l’approbation par la Commission européenne du régime d’aide d’État correspondant, puis à la conclusion des conventions nationales d’aide. Au 31 décembre 2022, le chiffre d'affaires de Carbios s'établissait à 70 000 euros, pour des charges opérationnelles atteignant plus de 26 millions d'euros et une trésorerie de 101 millions d'euros.

Un démonstrateur industriel à Clermont-Ferrand

Autre ligne de financement, toujours dans le cadre de France 2030, 11,4 millions d’euros ont été débloqués pour poursuivre les recherches d’optimisation et d’amélioration des technologies enzymatiques développées par Carbios, ainsi que l’exploration de nouvelles solutions de rupture. La société auvergnate va toucher directement 8,2 millions d’euros dans ce cadre, dont 5 millions d’euros sous forme d’avances remboursables, quand ses partenaires académiques (l’INRAE, l’INSA et le CNRS) vont se partager le reste de l’enveloppe, soit 3,2 millions d’euros.

"Grâce au précédent soutien de l’État français, et de la BEI, nous avons pu démontrer la compétitivité économique et environnementale de notre technologie à l’échelle du démonstrateur industriel installé à Clermont-Ferrand", détaille Emmanuel Ladent, directeur général de Carbios. "Notre première usine sera la vitrine mondiale de notre technologie de biorecyclage du PET et nous sommes très fiers qu’elle soit localisée en France."

Après l’obtention des permis, qui devraient être accordés d’ici fin 2023, en ligne avec le démarrage annoncé de la construction avant la fin de l’année, la mise en service de l’usine est prévue pour 2025. S’ensuivra une période de montée en régime jusqu’à atteinte de sa pleine capacité. L’usine bénéficiera d’une capacité de traitement nominale de 50 000 tonnes de déchets PET par an, soit l’équivalent de 2 milliards de bouteilles ou 2,5 milliards de barquettes alimentaires.

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