Les concurrents étaient autant européens qu'américains : le nantais Startup Palace vient de remporter l'appel d'offres portant sur les trois années à venir de French AssurTech, fédérant huit grands noms des mutuelles d'assurance (Groupama, la Maïf, la Macif…). Déjà opérateur sur ces trois dernières années de ce programme, Startup Palace vient d'en lancer la quatrième saison pour laquelle onze start-up, essentiellement parisiennes, ont tout juste été sélectionnées. L'objectif : répondre aux nouveaux défis de la transformation numérique pour les assurances (simplification de la relation client, amélioration des performances métiers grâce à l'intelligence artificielle…).
Un tiers de confiance. Voici, résumé en quelques mots par les soins de son fondateur et président Mathieu Le Gac, le rôle de Startup Palace. L’opérateur nantais de programme d’accélération (7 collaborateurs à Nantes où se situe son siège social, 3 à Paris, chiffre d’affaires non communiqué) accompagne les entreprises, de la grosse PME au grand groupe, dans leur souhait d’innovation.
En collaboration avec un leader américain
Si l’on plonge davantage dans le détail, sa mission consiste dans un premier temps à définir précisément avec son client son projet d’évolution. Puis, Startup Palace lance un appel ou part à la recherche des start-up qui ont besoin de grandir et de tester leur solution et qui pourraient répondre au besoin d’innovation de la grande entreprise. Une fois celles-ci identifiées, qu’elles soient en France ou à l’étranger, reste à les sélectionner puis à faire en sorte qu’au terme de six à douze mois de collaboration, neuf mois généralement, les premiers résultats concrets émergent. 30 à 40 start-up sont ainsi accompagnées chaque année (dont 10 % environ sont étrangères) pour presque autant de projets portés par des entreprises.
Autre programme opéré par Startup Palace illustrant son activité, celui de l’américain leader mondial de l’affranchissement de courrier, Pitney Bowes (11 000 collaborateurs), qui a bien l’intention de percer en France où il recense 80 000 clients. Deux start-up ont été retenues en 2021 pour l’aider à étoffer ses services : Hipli (Le Havre) qui œuvre à la conception de colis réutilisables et la vendéenne O°Code qui travaille sur le jumeau numérique d’un document papier inscrit dans une blockchain, donc infalsifiable.
Un potentiel de développement à Paris
Le prisme local de Startup Palace se traduit à titre d'exemple en intervenant aux côtés de l’accélérateur dédié à la foodtech porté par Sodebo (2 500 salariés, 428 millions d’euros de chiffre d’affaires) et Brioches Fonteneau (200 salariés, 48 millions d’euros de chiffre d’affaires) pour penser à l’emballage de demain. Parmi les quatre lauréats retenus en février, la start-up nantaise Berny et son conditionnement en inox. "Une ou deux entreprises vendéennes pourraient rejoindre ce programme", fait savoir Mathieu Le Gac. Lequel de préciser que là où sa société Start-up Palace a désormais les plus grandes ambitions, ce n’est pas à Nantes et sa région "mais à Paris, où sont présents l’essentiel des start-up et les potentiels clients que sont les grands groupes."
