Gwendoline Broudehoux codirige, aux côtés de Cécile Flament, la jeune entreprise lilloise Tribee, qui a développé un concept de cagnotte solidaire en ligne. Le principe : une cagnotte gratuite pour les utilisateurs, qui récupèrent 90 % de la somme une fois l’opération clôturée, les 10 % restants étant versés à des associations. Après avoir lancé ce concept, fin 2020, auprès des particuliers (via Tribee.fr), Tribee se diversifie vers une cible B to B. Très prochainement, cette cagnotte solidaire sera intégrée en marque grise, sur les sites d'e-commerçants.
"L’intérêt pour eux est de proposer un service gratuit, d’améliorer leur image en communiquant sur les actions menées auprès d'associations et enfin, d’augmenter leur chiffre d’affaires en incitant les bénéficiaires de la cagnotte à dépenser tout ou partie de la somme collectée sur leur site", résume la codirigeante.
Vers un chiffre d’affaires d’1,8 million d’euros en 2025
Sur son activité B to C, Tribee gagne de l’argent grâce aux pourboires versés par les internautes, "autour de 20 euros par cagnotte". Du côté B to B, la jeune entreprise va se rémunérer grâce aux frais d’installation et à des abonnements mensuels, dont le montant dépendra du nombre de cagnottes. Tribee a déjà en poche trois lettres d’intention de la part de futurs clients, notamment du distributeur La Redoute ou du groupe IDKids.
Tribee veut conquérir 5 % des ETI et des grandes entreprises de l’e-commerce en France, avant de s’attaquer à l’international. En attendant, la jeune prévoit un chiffre d’affaires d’1,8 million d’euro en 2025, avec 13 collaborateurs, tout en étant rentable. Et pour donner corps à ses ambitions, Tribee va finaliser fin janvier une levée de fonds de 400 000 euros, qui "va servir au développement informatique, en internalisant un ou deux développeurs, à dynamiser la partie commerce, la communication et enfin, la dimension internationale avec trois pays ouverts d’ici 2025".