Depuis sa création en 2008 à Lille, Au fût et à Mesure a essaimé dans 26 villes françaises. Développé en franchise, ce concept, qui permet au client de se servir lui même sa bière sur des pompes en accès libre, et de payer au centilitre, évolue pour ses dix ans.
« Depuis le départ, les Au Fût sont des bars de centre-ville. Mais pour notre dernière ouverture, en février, un franchisé a proposé de s'implanter en zone mixte, à Meximieux, près de Lyon, et c'est un carton. Nous avons ouvert sur 200 m², contre 100 m² en centre-ville, et le bar comprend un salon, et un service de vente de bières à emporter qui fonctionne bien. Ce n'était pas forcément prévu, mais ça pourrait orienter le futur développement de la chaîne, maintenant que la marque est bien installée grâce à notre présence en centre ville, où nous allons continuer à ouvrir », détaille Guillaume Petiau, dirigeant, avec Quentin Desreumaux et Benoît Petiau, d'Au fût et à mesure.
Trois branches d'activité
Alors qu'ils voulaient juste ouvrir un bar entre copains, grâce à leur concept original les trois lillois se retrouvent aujourd'hui à la tête de BQG, un groupe qui cumule trois activités, réalise 4 M€ de chiffre d'affaires, emploie 35 salariés, et chapeaute un réseau de franchisés dégageant 12 M€ de CA.
En dix ans, les activités du groupe se sont effet étoffées: en 2013, les trois dirigeants ont créé BQG Solutions, le distributeur exclusif en France du système tireuses à bières automatisées utilisées dans leurs bars. Et en 2015, gardant l'autonomie du client pour fil rouge, le groupe a lancé, à Lille puis sur une zone mixte à Lesquin, un nouveau concept, le Beerstro. S'il tiennent davantage de la brasserie que du bar, les Beerstro sont dotés d'un mur de douze tireuses à bières, où les clients viennent eux-même se servir, et payent, grâce à une carte magnétique, le volume exact de boisson consommée. Un système qui rappelle celui d'Au Fût et à Mesure, où les tireuses sont installées à même les tables dans la salle, et où les clients sont libres d'aller se servir eux-mêmes.
« Il y a une filiation, mais aussi, une vraie différence entre les deux concepts. Au Fût, c'est l'ambiance et la convivialité qui priment, puisque le système pousse les gens à lier connaissance, et les groupes à se mélanger. Au Beerstro, on retrouve le large choix de bières et le libre accès aux tireuses, mais l'ambiance dans le restaurant reste plus intime », expose Guillaume Petiau.
En 2018, la consolidation
Ouverts en propre, les Beerstro ont chacun nécessité un investissement d'environ 1 M€, dégagent déjà 2,5 M€ de chiffre d'affaires. Entre 12 et 14 personnes travaillent dans chacun des restaurants. « Ca a été un tournant pour BQG. Jusque-là, on avait peu de salariés, puisqu'il n'y a pas beaucoup de personnel dans les Fûts. En 2018, après trois années de forte croissance, on va se consacrer à la consolidation, avant de voir comment on poursuit le développement de Beerstro », conclut Guillaume Petiau.
En parallèle, le réseau des Au Fût et à Mesure va continuer à s'étoffer via la franchise; plusieurs ouvertures sont à l'étude, dont une à Bayonne, et une à Paris, où l'enseigne est déjà implantée. Avant, peut-être, l'exportation du concept dans d'autres pays européens.
