Finistère
Kerhis : Une SSII dans le monde agricole
Finistère # Informatique # Création d'entreprise

Kerhis : Une SSII dans le monde agricole

S'abonner

En dix ans, Kerhis a accompagné l'informatisation des coopératives agricoles françaises. Positionnée sur un marché de niche, l'équipe de cette SSII atteindra les 33 salariés en septembre.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Kerhis, à Châteaulin, est, en France, l'une des rares SSII spécialisées dans le monde des coopératives, du négoce agricole et des industries agroalimentaires. Depuis son rachat, en 1999, par Jo Dréau et le groupe Isagri (Beauvais), la société a accompagné l'informatisation croissante de l'ensemble de la filière agricole. Les restructurations et les concentrations d'entreprises n'ont pas affecté son activité. «Les rapprochements de structures remettent souvent en cause le système d'informations qui est stratégique dans une entreprise», note Jo Dréau devenu chef d'entreprise sur le tard. Paysan à Châteauneuf-du-Faou, ce fils d'agriculteur a croisé le chemin d'Isagri dans les années 80, en cherchant une solution informatique pour gérer son exploitation. Il deviendra correspondant de réseau puis, des années plus tard, directeur commercial. En 1999, Isagri reprend 70% de Kerhis fondée en 1986 par Guy Le Ster. Jo Dréau acquiert les 30% restants et prend la direction de la société. « Quand on a racheté, notre objectif a été une forte croissance grâce à deux leviers : le développement du fonctionnel, (N.D.L.R: l'informatisation dans de nouveaux domaines) et l'extension de notre offre à l'ensemble de la filière agricole », explique l'intéressé. Kerhis annonce aujourd'hui 220 clients (Coopagri, Agrial, Nestlé, Sitpa, Euralis, SVA, Carré...) dans toute la France, de la petite entreprise à la grosse coopérative La filière porc, est passée de 60 à 15% de l'activité avec la diversification du portefeuille. En dix ans, l'informatique a gagné tous les domaines. Les progiciels de gestion commerciale, produits phares de la société en 1999, ne pèsent plus que 15%. Kerhis s'est en effet mise à développer et à diffuser des progiciels, avec de nouvelles fonctionnalités, pour aider les coopératives dans leurs relations avec les agriculteurs: gestion du capital social, organisation des collectes, pilotage de la traçabilité, planification de la production, évaluation de la qualité, communication en temps réel...

Investissement et renforcement des équipes

Les investissements de la société ont été conséquents. L'équipe atteindra 33 salariés en septembre. L'entreprise aura ainsi triplé son effectif en dix ans. La réécriture des logiciels pour leur mise à jour a mobilisé cinq informaticiens entre 2000 et 2005 et continue de les occuper régulièrement. « On ne pourrait pas amortir ce coût sur un seul client», explique Jo Dréau. Le modèle économique de Kerhis repose donc sur des progiciels standard paramétrés à la demande. Des modules spécifiques peuvent y être greffés et l'évolution des applications est assurée dans le contrat de service. Une méthode qui, espère Jo Dréau, portera ses fruits. Il prévoit un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros. En 2008, il s'élevait à 1,7 million d'euros, pour un excédent brut d'exploitation de 65 000 euros et un résultat net de 6 000 euros, marqué par les investissements en masse salariale. À l'horizon 2012, l'entreprise vise les 4 millions d'euros de CA et les 40 salariés.

Finistère # Informatique # Création d'entreprise