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Guy Cotten s'offre une nouvelle usine pour accélérer à l'export
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Guy Cotten s'offre une nouvelle usine pour accélérer à l'export

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Le fabricant de vêtements de mer Guy Cotten vient d'inaugurer son nouveau site de production de Trégunc, dans le Finistère. Un investissement de 5 millions d'euros pour une nouvelle usine de 4 500 mètres carrés qui va lui permettre de produire plus, pour les marchés internationaux notamment.

La nouvelle usine de l'entreprise textile Guy Cotten à Trégunc s'étend sur 4 500 m² — Photo : © Bertemin

Guy Cotten a sauté le pas. Après des années à construire extension sur extension de son usine de Trégunc (Finistère), le fabricant français de vêtements pour les professionnels ou les amateurs de la mer vient de construire une toute nouvelle usine de 4 500 m² sur un terrain de 10 000 m². « Nous étions vraiment trop à l’étroit », rappelle la dirigeante, fille du fondateur de la société en 1964, Guy Cotten.

L’investissement de 5 M€ (4 M€ pour le bâtiment et 1 M€ pour les machines) a permis de construire une usine plus moderne, plus lumineuse pour le confort des salariés, et équipée de panneaux photovoltaïques. Un choix risqué mais justifié par la croissance régulière de l’entreprise de 250 salariés depuis quelques années : 14,9 M€ de chiffre d'affaires en 2017, puis 15,9 M€ en 2018.

L’export pour progresser

Après avoir fait le dos rond pendant la crise, et notamment celle qui a touché la pêche française, Guy Cotten a retrouvé des couleurs grâce à l’innovation, mais surtout à l’export. Environ 44 % des ventes se font à l’international. « Depuis trois ans, nous nous sommes beaucoup développés sur le marché des vêtements professionnels (pêche et agriculture) dans de nouveaux pays : Chili, Équateur, Pérou. Ce sont des marchés qui montent. On s’attendait même à mettre davantage de temps à y percer », note Nadine Bertholom-Cotten.

L’entreprise s’intéresse au Japon, à Singapour, à Hong-Kong… Elle souhaite aussi continuer à progresser sur ses marchés historiques en Afrique (10 % de l’export) - au Sénégal, Mauritanie, Ghana, etc. Guy Cotten possède d’ailleurs un site de production de 100 salariés à Madagascar. « Il y a du potentiel sur les marchés de la pêche également au Maroc, en Algérie ou encore en Afrique du Sud », détaille la présidente du directoire.

Sans oublier l’Amérique du Nord. Présente aux États-Unis depuis 1986 via une filiale (Guy Cotten Inc.), la société vise désormais le marché canadien, en s’y étant installée. L'Europe est, quant à elle, plus compliquée. « Il reste des zones à développer comme l’Italie. On y travaille et cela commence à porter ses fruits », juge-t-elle.

Gagner en productivité

Mais cette montée en puissance à l’export était freinée par la production. « On ne pouvait pas produire plus. La nouvelle usine va vraiment nous permettre de poursuivre dans cette voie », explique Nadine Bertholom-Cotten. « Auparavant, nous étions à douze semaines de délais de fabrication. On va arriver à 6 à 8 semaines. Nous allons ainsi pouvoir avoir du stock sur les produits les plus vendus. La production a commencé début mai et, dès les premières semaines, nous avons gagné 20 à 25 % de production, à effectif stable », se réjouit la dirigeante.

Des embauches sont également prévues, au fil de l’eau : une cinquantaine d’ici à cinq ans. « Nous embauchons déjà 6 à 8 personnes par an depuis cinq ans », explique-t-elle. Difficile de faire plus quand la main-d’œuvre qualifiée manque. Guy Cotten fait appel à Pôle Emploi et son dispositif de recrutement par les compétences (Préparation Opérationnelle à l’Emploi). « Cela donne de très bons résultats. Aujourd’hui, un tiers des effectifs de l’atelier est arrivé par ce biais. »

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