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Le fabricant de machines Morillon se donne les moyens pour gagner de nouveaux marchés à l'international
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Le fabricant de machines Morillon se donne les moyens pour gagner de nouveaux marchés à l'international

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Après avoir pris pied au Brésil et en Angleterre, cette PME basée dans le Maine-et-Loire vient d'intégrer un accélérateur de Bpifrance pour gagner de nouvelles parts de marchés à l'international.

Les machines conçues et fabriquées par la PME des Mauges sont installées ensuite dans de nombreux pays — Photo : Olivier Hamard JDE

Morillon veut encore accélérer à l’international. En 1984, lorsque Laurent Morillon a intégré cette entreprise familiale, créée en 1865 et basée au nord de Cholet, à Andrezé, la PME commercialisait ses machines d’extraction pour silos quasi uniquement sur le territoire français. Désormais, la société Morillon, qui emploie 60 personnes pour 15,5 M€ de chiffre d’affaires en 2018, exporte ses produits dans une vingtaine de pays. Fabricant des systèmes d'extraction hydrauliques, électriques ou encore des vis balayeuses, à 80 % pour les silos agricoles et à 20% pour les cimenteries, la PME réalise 80% de son activité à l'international.

Pour Laurent Morillon, le dirigeant de la PME familiale, l'entreprise doit encore pouvoir se structurer à l'export — Photo : Olivier Hamard JDE

« Nous avons des clients dans le monde entier, précise Laurent Morillon, historiquement en Asie et en Europe mais également en Amérique. Au départ, nous avons fait des salons internationaux pour nous faire connaître et mené des actions ciblées dans la presse professionnelle. Mais si notre pourcentage à l’export est important, nous devons pouvoir faire plus et surtout le faire mieux. » En effet, si Morillon a su se faire un nom dans ce marché très spécifique, dans environ 80 % des cas, on lui fait directement appel pour intégrer ses machines dans des ensembles plus importants, usines d’agroalimentaire, ports de commerce ou cimenteries. « Ces intermédiaires, souvent des cabinets d’ingénierie, sont essentiels et nous avons beaucoup de marchés entrants, ajoute le dirigeant. L’objectif est d’aller en chercher plus nous-même, pour être moins tributaire de ces commandes. Et surtout, le faire aussi dans de nouveaux pays. » Pour cela, l’entreprise Morillon a commencé à se structurer avec une filiale au Brésil l’an passé et un bureau à Londres, ouvrant vers les pays du Commonwealth.

« L’export tire l’entreprise vers le haut »

L’entreprise Morillon n’a donc pas de service export, mais toute son activité est tournée vers la commercialisation de ses machines à l’étranger. Un développement qui s’est fait année après année : « Sans l’international, nous ne serions probablement plus là, affirme Laurent Morillon. L’export est un important facteur de motivation des équipes, nous impose une grande exigence et tire l’entreprise vers le haut. » Régulièrement, certains salariés vont installer et dépanner des machines partout dans le monde, et découvrent de nouvelles opportunités. Depuis la catastrophe de Fukushima, au Japon, certaines machines de Morillon sont ainsi destinées à l’extraction de déchets de bois pour alimenter des chaudières. Une diversification qui pourrait être aussi un levier de croissance pour la PME des Mauges. Mais c’est sur de nouvelles destinations et surtout une vraie structuration de son activité à l’export que table Laurent Morillon. L’entreprise a pour cela été sélectionnée fin 2019 dans la seconde promotion de l’accélérateur international de Bpifrance : 18 mois d’accompagnement que la PME compte bien mettre à profit pour franchir un nouveau cap : « Nous restons prudents, tempère Laurent Morillon, car nous sommes une petite entreprise et il faut que cela aille à notre rythme. Nous allons sélectionner des zones prioritaires et évaluer comment nous y implanter. Il y a sans doute des marchés à développer en Afrique, en Russie, ou en Chine, mais nous ne savons pas comment faire et l’accélérateur devrait nous y aider. » D’ici 18 mois, la PME des Mauges pourrait bien regarder vers de nouvelles contrées.

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