Implanté sur l’ensemble de l’arc atlantique et en région parisienne, le groupe d’expertise-comptable Cogedis, né il y a 41 ans à Saint-Thonan (Finistère, 900 collaborateurs, 72 M€ de CA) vient de lancer un service de numérisation automatique des pièces comptables papier.
Baptisé Optimum Démat, ce service se compose d’un scanneur muni d’un système de reconnaissance optique de caractères, capable de transcrire directement les documents papier en données comptables numériques. L'entreprise cliente transmet ainsi ses documents comptables à Cogedis. 1.400 des 19.000 clients de Cogedis sont déjà équipés. La société vise 2.000 installations d'ici fin 2017 et espère raisonnablement doubler ce chiffre en 2018.
Gratuit mais rentable
Mis à disposition gratuitement, Optimum Démat représente un investissement à long terme pour Cogedis : « Optimum Démat rend quasi instantané le travail de traitement des pièces comptables. La simplification du processus pourrait logiquement s’accompagner d’une baisse de nos honoraires. Nous avons fait le choix de ne pas les baisser, d’une part pour rendre le service accessible au plus grand nombre, mais aussi car nous apportons désormais plus de conseil, estime Philippe Remaud, directeur général de Cogedis. Il y a un travail de pédagogie à faire auprès des clients. S’ils scannent tous leurs documents en direct, nous avons tous les indicateurs plus vite, nous sommes plus réactifs. Nous pouvons piloter un plan d’action dans la durée, les clients ont une vision plus dynamique de leur activité, cela aide à convaincre les banques ».
L’enjeu : la data et le conseil
Le service Optimum Démat s’inscrit dans une démarche globale de virage numérique opéré par le groupe Cogedis depuis plusieurs années, en parallèle d’une diversification de son activité. Ce nouveau système est donc pour Cogedis une des clés pour l’avenir : « Avant, on fabriquait de la comptabilité et on apportait le conseil après. Nous devons faire évoluer le métier. Avec Optimum Démat, l’étape suivante sera le traitement des datas. Le secret professionnel est et sera toujours là mais l’exploitation des données nous permet déjà d’imaginer de nouveaux indicateurs », avoue Philippe Remaud.
