Une nouvelle étape s’ouvre pour Goiot Systems. Reprise à la barre du tribunal de commerce en 2014, après une première liquidation en 2012, la PME s’apprête à investir plus de deux millions d’euros pour poursuivre ses efforts en R & D (0,5 M€) et numériser son outil industriel à Saint-Herblain (2 M€). " Depuis 2014 et après plusieurs accidents de parcours, Goiot Systems a parcouru les étapes de son redressement économique avec une gamme de produits, des outils et des méthodes modernisés, ainsi qu’une rentabilité retrouvée ", expose Jacques Leblais, PDG et repreneur de Goiot Systems, via sa société mère Aluminium Ferri (50 salariés ; 3,7 M€ de CA), basée près de Reims.
Équipement des bateaux de plaisance et navires professionnels
Goiot Systems emploie une trentaine de salariés pour un chiffre d’affaires de 3, 8 millions d’euros et un résultat d’exploitation de 200 000 euros en 2019. Ces résultats proviennent à 80 % du marché du nautisme. Goiot Systems conçoit et produit des pièces d’accastillage, essentiellement en aluminium, pour des bateaux de plaisance, notamment des multicoques. Les 20 % restants sont générés par des activités complémentaires : production d’équipements pour des petits navires professionnels (chalutiers, remorqueurs, navires militaires…) et sous-traitance pour des marchés industriels dynamiques, tels que les camping-cars ou l’ameublement. L’entreprise souhaite aujourd’hui accélérer son développement avec l’ambition de devenir la référence pour l’équipement des bateaux de plaisance et des navires professionnels. Le plan d’investissement global baptisé Futura Goiot 4.0 doit donner à la PME les moyens de cette ambition.
Fabrication additive de pièces métalliques
Son premier volet porte sur la R & D et le lancement de nouveaux produits, marqués par leur légèreté, leur durabilité et leur design. " L’aluminium offre une solution particulièrement intéressante pour alléger le poids des bateaux, dans un contexte où le développement des motorisations hybrides rend cette contrainte importante ", souligne Jacques Leblais. L’autre volet du programme doit permettre à la PMI de se doter des technologies permettant de raccourcir les délais de développement des pièces et d’internaliser toutes les opérations de production pour proposer au marché des pièces finies, ne nécessitant pas de recourir à plusieurs sous-traitants. Goiot Systems va ainsi se doter de tours à commande numérique, d’une ligne de cintrage électrique à haute cadence, d’un centre d’usinage 5 axes, d’une unité de peinture robotisée… Son dirigeant envisage également la fabrication additive de pièces métalliques. Cet investissement lourd rendrait possible la fabrication de nouvelles pièces, tout en réalisant des gains de poids et de flexibilité. " En 2021, nous allons également investir dans un nouvel ERP d’origine française, cohérent avec notre credo du made in France. Tous nos produits sont conçus pour être fabriqués à Saint-Herblain ", annonce le dirigeant. Le programme d’investissement, qui s’accompagnera de recrutements, est financé par une injection de capitaux de la holding, liée à la cession d’une partie inutilisée des 11 000 m² de bâtiments.
