Initié en 2017, le chantier de réorganisation de l’usine Claas du Mans s’achève, avec une livraison prévue au premier trimestre 2021. L’usine de tracteurs du groupe allemand a ainsi profité de 40 millions d’euros d’investissement sur trois ans de la part de sa maison mère pour moderniser et repenser sa chaîne de fabrication. Un vaste chantier visant à réorganiser des flux de production complexifiés par la présence de plus d’une centaine de modèles de tracteurs dans son catalogue, et également à introduire une dose de digitalisation dans ses process. Ainsi, les milliers de pièces constituant un tracteur ont toutes été numérisées afin d’assurer notamment un suivi de chaque élément, du fournisseur à l’opérateur travaillant sur la ligne de montage. « Aujourd’hui, nous avons une usine mise au niveau des attentes du groupe, appuie Frédéric Verbitzky, président de Claas France. L’ensemble des travaux a été réalisé sans interruption de la production. »
9 800 tracteurs sortis d’usine
Si le chantier n’a pas perturbé la livraison des tracteurs, la crise sanitaire de 2020 n’y est pas non plus parvenue. Les 650 salariés sarthois ont en effet assuré la fabrication de 9 800 engins au Mans, un chiffre au niveau de celui de 2019. « Nous avons connu quatre semaines d’arrêt de l’usine en raison de la pandémie, avec un redémarrage rapide de la production. La très forte mobilisation des salariés a permis de rattraper le temps de fermeture. Tous les clients ont été livrés. Nous avons perdu 5 % de chiffre d’affaires, ce qui est relativement faible compte tenu du contexte », poursuit Frédéric Verbitzky.
Quatrième acteur du tracteur en France avec 10,6 % de parts de marché, le groupe allemand exporte 70 % de ses machines, dont 17 % vers l’Europe de l’Est. Fort de 2 300 salariés répartis sur son usine du Mans, son site de fabrication de presses à balles à Metz et son tout nouveau technopôle de Chartres, Claas réalise 752 millions d’euros de chiffre d’affaires dans l’Hexagone en 2020. Un résultat stable qui contraste avec la croissance mondiale du groupe, portée par les marchés russe et nord américain. Le constructeur affiche un chiffre d’affaires en hausse de 3,7 %, lui permettant ainsi d’atteindre pour la première fois le cap des 4 milliards d’euros.
