Charles Cabillic (West Web Valley) : « Les West Web Awards offrent de la visibilité aux start-up »
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Charles Cabillic président et cofondateur de West Web Valley Charles Cabillic (West Web Valley) : « Les West Web Awards offrent de la visibilité aux start-up »

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Charles Cabillic a fondé avec Sébastien Le Corfec et Ronan Le Moal la West Web Valley, à la fois fonds d'investissement et incubateur régional de start-up, en 2012, à Brest. Depuis trois ans, ils organisent les West Web Awards pour récompenser les meilleurs acteurs de l’écosystème numérique breton.

Les West Web Awards se tiennent tous les ans en février à Brest — Photo : © West Web Valley

Pourquoi avoir créé les West Web Awards ?

Charles Cabillic : C'est déjà la troisième édition. Le but était, comme pour le West Web festival à Carhaix, de créer un temps fort pour l’écosystème numérique breton. C’est une vitrine pour montrer, aux plus jeunes notamment, qu’il y a des métiers dans le numérique qui sont méconnus. On le fait aussi en allant dans les écoles. Le but est de faire savoir que le secteur est vecteur de croissance et d’emploi pour le territoire en mettant en avant les personnes qui font le numérique. Des prix, c’est valorisant pour les gens.

Nous avons fait un peu évoluer les prix remis cette année (le 7 février, NDLR). On récompense toujours les hommes et les femmes, mais aussi dorénavant les start-up elles-mêmes, ce qu’on avait un peu de mal à faire, à part pour le prix de la meilleure équipe. Cette année, il y a la meilleure croissance, la meilleure transformation numérique ou encore le projet étudiant de l’année. Cela permet de valoriser un travail collectif plutôt qu’une personne seule. Nous avons aussi voulu récompenser des Bretons d’ailleurs avec le prix du Breton expatrié de l’année. Ils sont nombreux et permettent de faire rayonner la Bretagne dans le monde.

Photo : © West Web Valley

Que faut-il pour remporter un West Web Award ?

C. C. : En 2018, le prix de la meilleure équipe a été remis aux Rennais de Digitaleo, expert en marketing relationnel. Cette année, ils ont lancé la troisième édition avec une super vidéo. Avec 70 salariés, ils ont franchi un nouveau cap en nouant un partenariat stratégique avec Altavia Retail Tech. L'un des premiers à avoir reçu ce prix de la meilleure équipe est Klaxoon, et ça leur a plutôt réussi puisque depuis ils ont levé 50 millions de dollars aux États-Unis ! Ce que l’on observe, c’est que les lauréats bénéficient ainsi d’une nouvelle visibilité. C’est aussi un outil en interne car cela valorise les équipes.

Contrairement à ce que beaucoup croient, ce ne sont pas nous, à la West Web Valley, qui choisissons les start-up qui concourent. Nous recevons des dossiers et 150 personnes de l’écosystème numérique breton sélectionnent les trois lauréats par catégorie. Le jour de la cérémonie, les trois nommés par catégorie montent sur scène pour parler de leur projet, de leur métier, de ce qu’ils font. Ensuite, il y a un vote du public, par Facebook, par l’écosystème, pour désigner le lauréat.
Ce qu’on aimerait voir, même si on ne peut pas influencer les choix, c’est des profils très différents. Et notamment plus de femmes. On a un vrai problème de mixité dans le secteur numérique.

L’organisateur de cette soirée est la West Web Valley. Où en est le fonds aujourd’hui ?

C. C. : Nous avons déjà investi dans 11 start-up. Deux projets sont dans les cartons. Notre objectif est que le fonds WWV1 soutienne 25 à 30 projets, donc on arrive à la moitié. À ce jour nous n’avons eu aucun échec. Les start-up soutenues sont toutes en croissance. Il y aura des échecs, c’est le principe du capital-risque mais, pour l’instant, nous avons beaucoup de chance. Nous continuons de travailler pour développer les start-up, commercialement notamment. C’est passionnant !

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