Le téléphone de Claude Dozoul est en surchauffe. Le président de la CPME du Morbihan confesse qu’il sonne encore plus que d’habitude. "La situation est très tendue dans toutes les entreprises. Les prix du carburant ne sont plus tenables. C’est d’autant plus inadmissible que ce carburant a été acheté l’an dernier. Que l’État punisse les spéculateurs ! Assumons les coûts présents, pas plus." Le représentant des PME n’est pas sans se désintéresser de l'élection présidentielle mais note que l’enjeu vient au second plan au regard du contexte actuel. Il pointe cependant quelques priorités. "J’ai mis en place dans le Morbihan une cellule d’écoute des TPE/PME. Chaque année, 800 dossiers d’entreprises nous sont soumis. On me demande souvent comment je fais. Que l’État appuie la création de ces cellules ailleurs. C’est du concret et du pratique." Claude Dozoul pointe une méconnaissance générale du monde économique par les candidats à l’élection présidentielle. "Aujourd’hui, patrons et salariés, ce sont les mêmes combats. Il faut remettre de l’ordre pour que l’économie retrouve des couleurs."
