La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) de Nouvelle-Aquitaine, qui représente 102 cliniques et hôpitaux privés et 13 028 soignants dont 3 328 médecins, appelle à un arrêt de l’activité à partir du 3 juin prochain. Cette action entend répondre à l’annonce fin mars - par le ministre de la Santé Frédéric Valletoux - d’une hausse des tarifs des hôpitaux publics (+4,3 %) plus forte que dans les cliniques privés (+0,3 %) de médecine, chirurgie et obstétrique. La FHP, rappelle que l’hospitalisation privée représente 34 % de l’offre de soins régionale (10 769 lits), 58 % des actes chirurgicaux (1 million de séjours). "Ces établissements ont un rôle de service public en complémentarité avec l’hôpital public. La part des établissements privés en déficit étant déjà passée de 25 à 40 % ces trois dernières années, cette mesure risque de plonger plus de 60 % des établissements privés dans une situation financière déficitaire", souligne la fédération. Le risque, selon elle : des fermetures et une réduction des effectifs. Elle dénonce enfin une "injustice flagrante exacerbant les disparités salariales" entre le public et le privé.
