Industriels et distributeurs vont pouvoir s’écharper plus tôt que prévu. Annoncé à la rentrée, le projet de loi autorisant l’anticipation de leurs négociations commerciales 2024 a été finalement présenté le 27 septembre en conseil des ministres. Ces discussions devront aboutir avant le 15 janvier (au lieu du 1er mars). En conséquence, tous les délais seront raccourcis : le fournisseur dispose de 45 jours avant cette échéance pour faire ses propositions (au lieu de trois mois), son acheteur en a 15 pour y répondre (contre un mois habituellement). Ces obligations ne s’imposeront qu’aux grands groupes (chiffre d’affaires France supérieur à 150 millions d’euros ou à 1 milliard, en cas de comptes consolidés). Les PME ne sont pas concernées, même si des échanges sont en cours, d’après Bercy, avec certaines, intéressées par l’avancement de leurs propres discussions avec la grande distribution. Pour le ministère de l’Économie, ce changement de calendrier, limité à l’année 2024, doit permettre d’obtenir plus rapidement une diminution des prix dans les rayons alimentaires, "partout où les intrants ont baissé".
