Industriels et distributeurs ont rogné sur leurs marges pour contenir l’inflation alimentaire en 2022, assure l’administration
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Industriels et distributeurs ont rogné sur leurs marges pour contenir l’inflation alimentaire en 2022, assure l’administration

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La chasse aux "profiteurs de crise" fait encore chou blanc. L’observatoire public, chargé de surveiller les prix dans l’agroalimentaire, relativise le rôle des industriels et des distributeurs dans la flambée survenue en 2022. Sur 21 produits analysés, la marge moyenne brute des seconds n’a augmenté que de 0,4 % sur un an, c’est 10 fois plus pour les premiers (+4 %). Sauf que la valeur de la matière première agricole, elle, s’est envolée de 21 %. L’étude en conclut donc que l’agroalimentaire et la grande distribution ont plutôt procédé à un "gel" ou une "compression" de leurs marges, dans un souci "d’amortissement des chocs de prix agricoles". Mais pas question non plus de pointer du doigt les producteurs : 2022 leur a simplement permis de "[retrouver] des marges positives par rapport à leurs coûts de production". Et ce rééquilibrage n’a rien à voir avec les lois Egalim, tacle l’observatoire, mais avec le boom des cours sur les marchés mondiaux et européens… Or, même si un relatif retour au calme semble de mise de ce côté-là, l’observatoire prévient : "étant donné le modèle français des négos, c’est en 2023 que l’impact des hausses risque d’être le plus marqué."

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