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Apprentissage : l’État réfléchit à réduire son soutien à l’alternance, les entreprises freinent déjà leurs embauches
France # Formation professionnelle

Apprentissage : l’État réfléchit à réduire son soutien à l’alternance, les entreprises freinent déjà leurs embauches

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Le vent serait-il en train de tourner pour l’apprentissage ? À fin juin, le ministère du Travail dénombrait toujours 887 812 alternants dans le secteur privé (hors contrat de professionnalisation), en hausse de 12 % sur un an. Sur tout le semestre, les nouvelles entrées dans cette voie de formation restaient, elles aussi, bien orientées (+1,4 %). Mais cette progression masque une inversion de la tendance sur les seuls mois de mai (-1,7 %) et juin (-18,4 %). Un repli mensuel inédit depuis février 2022. Cet accès de frilosité des employeurs survient au moment où l’État referme les vannes de son coûteux soutien à l’apprentissage. Cette année, la prime à l’embauche a déjà été revue à la baisse, tout comme le financement des CFA, diminué au début de l’été. Et ce n’est peut-être qu’un début. Un rapport de l’administration, paru le 1er septembre, avance de nouvelles pistes d’économies. Et pour cause : "le montant alloué à la prise en charge des contrats d’apprentissage pourrait s’élever à 10,3 milliards d’euros en 2023 et dépasser celui des ressources fiscales fléchées" vers l’alternance. Ce qui a déjà provoqué, en 2022, "un creusement du déficit de [l’opérateur] France compétences" de 546 M€.

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